François Hollande a
jugé samedi "adaptée" l'intervention des autorités algériennes visant
à mettre fin à une prise d'otages dans le sud-est de l'Algérie, un épisode sanglant
qui justifie selon lui l'action de la France "contre le terrorisme"
au Mali.
La
situation africaine a dominé la courte visite du chef de l'État en Corrèze, où
il est intervenu à plusieurs reprises et où il a rencontré des soldats du 126ème
Régiment d'Infanterie de Brive-la-Gaillarde, en partance pour l'Afrique.
La
journée a été rythmée par des informations incomplètes sur "l'assaut
final", selon la formule de l'agence de presse algérienne APS, lancé par
les forces spéciales algériennes contre les islamistes retranchés sur le site
de Tiguentourine, théâtre d'une prise d'otages depuis mercredi.
Des
captifs, dont un Français et plusieurs autres occidentaux, ont été tués, ainsi
que des ravisseurs.
Plusieurs
capitales, dont Londres et Tokyo, ont regretté de ne pas avoir été prévenues
par les autorités algériennes de leur intention d'intervenir.
François Hollande a
quant à lui affirmé faire confiance aux Algériens dans ces circonstances.
"Nous
n'avons pas encore tous les éléments mais quand il y a une prise d'otages avec
autant de personnes concernées, et des terroristes aussi froidement déterminés,
prêts à assassiner - ce qu'ils ont fait - leurs otages, un pays comme l'Algérie
a les réponses qui paraissent, à mes yeux, les plus adaptées car il ne pouvait
pas y avoir de négociation", a dit le président français à des
journalistes à la préfecture de Tulle.
"Tout
le monde a accablé l'Algérie mais les Algériens sont souverains chez eux",
faisait-on remarquer dans l'entourage du président. "La France est
consciente de ce que cette prise d'otages représente pour l'Algérie, un pays
qui a connu le terrorisme."
Avec
Reuters