L'UMP a facilement
ravi dimanche au PS un siège de député dans l'Hérault, et conservé les deux
autres en jeu en région parisienne au second tour de législatives partielles,
tout en voyant son candidat officiel battu par un dissident du même parti dans
le Val-de-Marne.
Ces
trois scrutins avaient lieu à la suite de l'invalidation de l'élection, en juin
dernier, des députés sortants des 6e circonscription de l'Hérault, 13e des
Hauts-de-Seine et 1ère du Val-de-Marne.
Ils
ont vu la victoire de l'ancien ministre Patrick Devedjian dans l'ancien
département de Nicolas Sarkozy, du dissident Sylvain Berrios dans le
Val-de-Marne face à l'ancien secrétaire d'Etat Henri Plagnol, candidat de l'UDI
de Jean-Louis Borloo investi au plan national par l'UMP. Dans l'Hérault, Elie
Aboud retrouve le siège conquis en 2007 qu'il avait dû laisser au PS au mois de
juin.
Dans
les deux duels droite-gauche, la droite l'a emporté haut la main devant un PS en déroute.
À
Béziers, dans une circonscription traditionnellement ancrée à droite - la ville
est dirigée par le sénateur UMP Raymond Couderc -, le candidat de l'UMP a pris
une nette revanche sur la socialiste Dolorès Roqué, qui l'avait battu de dix
voix seulement le 17 juin dernier, lors d'une triangulaire avec le Front
national.
Proche
de Jean-François Copé, Elie Aboud l'a emporté avec 61,91% des suffrages, contre
38,09% à son adversaire, qui avait reçu dans la semaine le soutien sur place du
ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Le
vainqueur a voulu voir dans ce résultat « un sondage grandeur nature »
reflétant le climat national. Selon lui, « c'est presque un carton rouge
envoyé à Paris et au couple exécutif Hollande-Ayrault ».
Avec
5.000 voix de plus qu'au 1er tour pour une participation quasi identique (41,6%
seulement), Elie Aboud semble avoir bénéficié de bons reports de voix qui
s'étaient portées au 1er tour sur la candidate du FN, éliminée le dimanche
précédent avec 23,37% des voix. Le 9 décembre, la droite parlementaire et le FN
avaient totalisé 66,6% des voix.
M.
Aboud avait obtenu 42,61% des voix au 1er tour contre 27,73% à la députée
sortante.
Dans
les Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, qui avait frôlé sa réélection dès le 1er
tour (49,82%), obtient 60,03% des voix, dix points de plus qu'au mois de juin. « Nous
atteignons des records absolus dans chacune des quatre villes de la
circonscription », s'est-il félicité, en dépit d'une abstention massive
(près de 64%).
M.
Devedjian affrontait de nouveau le chevènementiste Julien Landfried (32,52%),
soutenu par le PS et battu de 191 voix seulement le 17 juin. La candidate du
Front de gauche Pascale Le Néouannic (7% des voix), n'avait pas donné de
consigne de vote, invitant juste ses électeurs à remplir leur « devoir
citoyen ».
Dans
le Val-de-Marne ne restaient en lice que deux candidats de droite, ceux de
gauche ayant été éliminés au 1er tour le 9 décembre.
Vainqueur
avec 57% le 17 juin, sous l'étiquette UMP, Henri Plagnol a été battu, ne
recueillant que 46,6% des voix contre 53,4% à M. Berrios, son ex-premier
adjoint à la mairie de Saint-Maur-des-Fossés avec lequel il était entré en
conflit ouvert.
Au
premier tour dimanche dernier, cet ex-secrétaire d'État sous Jacques Chirac
(2002-2004), n'avait devancé que de 700 voix M. Berrios, qui n'était pas
candidat en juin.
Ce
sont d'abord ses administrés de Saint-Maur qui l'ont sanctionné. M. Plagnol y a
obtenu moins de 42% des suffrages.
Avec
AFP