mercredi 12 décembre 2012

Le sénateur PS Guérini bientôt en garde à vue


Le bureau du Sénat a levé mercredi, pour la deuxième fois, l'immunité parlementaire du sénateur PS Jean-Noël Guérini que la justice souhaite placer en garde à vue pour l'interroger sur un dossier "à caractère mafieux".
"Le Bureau du Sénat a décidé d'accéder à la demande du juge d'instruction portant sur la possibilité d'un placement en garde à vue", a annoncé la présidence dans un communiqué.
Le sénateur des Bouches-du-Rhône, dont les apparitions au Sénat sont rares, n'était pas à Paris ce mercredi et n'a pas souhaité réagir directement. L'un de ses avocats, Me Dominique Mattei a toutefois jugé que cette décision n'était pas "opportune".


"Le magistrat instructeur aurait pu l'auditionner lui-même", sans le mettre en garde à vue, "cela change quoi?", a-t-il déclaré.
Pour le juge Charles Duchaine, à l'origine de la demande, il existe "une ou plusieurs raisons plausibles" de soupçonner le président du conseil général des Bouches-du-Rhône d'avoir commis les délits de corruption passive, trafic d'influence et association de malfaiteurs.
Il n'envisage toutefois "aucune mesure de détention ou de contrôle judiciaire" à l'issue de l'interrogatoire.
Le Bureau du Sénat a tenu à rappeler "qu'il ne se prononce ni sur le fond du dossier, ni sur l'exactitude des faits, ni sur la procédure suivie par le juge". "La présomption d'innocence bénéficie aux parlementaires comme à n'importe quel citoyen", a-t-il insisté.
La demande de levée d'immunité a été transmise par le parquet général d'Aix-en-Provence le 9 novembre à la Chancellerie qui l'a envoyée au Sénat le 21 novembre.
Elle concerne une information judiciaire parallèle à celle où M. Guérini a été mis en examen le 8 septembre 2011, et qui a débouché sur une première levée de son immunité parlementaire en mars après qu'il eut refusé, un temps, de répondre aux questions du magistrat.

POTS-DE-VIN

Ce dossier porte sur des entreprises qui ont remporté des marchés publics "dans des conditions suspectes" auprès de collectivités. Des gérants, des élus et fonctionnaires ont été mis en examen. Mais surtout il recèle des liens avec le grand banditisme.
Patrick Boudemaghe, dirigeant des sociétés incriminées, arrêté en Espagne fin 2010, Bernard Barresi "malfaiteur notoire" vivant sous de fausses identités, arrêté en juin 2010 après 18 ans de cavale et Alexandre Guérini, frère du sénateur et dirigeant de décharges, formaient, selon le juge, un groupement "permanent".
Le trio aurait eu recours à des pots-de-vin pour décrocher ou faire obtenir des marchés publics auprès des conseils généraux des Bouches-du-Rhône et de Haute-Corse, ainsi que de l'agglomération de Salon-de-Provence.
Quant au rôle de Jean-Noël Guérini, il est "difficile à cerner et surtout à critiquer", reconnaît le juge. Mais il aurait assuré de façon "systématique" le succès des entreprises de son frère et de ses amis "par ses interventions influentes, ses actions ou ses abstentions", dénoncées aux enquêteurs par d'anciens collaborateurs.
C'est le centriste Jean-Léonce Dupont, président de la délégation en charge des conditions d'exercice du mandat du sénateur, qui a instruit cette demande pour le Bureau du Sénat.
Ce dernier a également mercredi exprimé "ses préoccupations sur la violation du secret de l'instruction" faisant valoir que cette règle "doit être pleinement respectée, notamment par ceux qui en ont la charge".
Avec AFP

La décadence

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