Le Père
Noël n’est pas le bienvenu à l’école… pour cause d’islamisation.
La décision d’une
maternelle de Montargis (Loiret) de déprogrammer sa visite annuelle suscite
beaucoup d’inquiétudes, plusieurs parents d’élèves y voyant une reculade face
aux revendications de certaines familles de confession musulmane.
« Je
suis allée voir la directrice pour comprendre cette annulation, raconte cette
mère d’une petite fille souhaitant garder l’anonymat, et elle m’a expliqué
qu’elle ne voulait pas se faire taper sur les doigts par certaines familles de
musulmans. » Un argument qu’a également invoqué la directrice, depuis
quelques semaines à la tête de l’école du Grand-Clos, selon les
services de la mairie qui l’ont appelée pour avoir des explications.
« Elle nous a avoué avoir appelé la directrice précédente pour savoir
comment gérer les familles qui, chaque année, menacent de boycotter l’école le
jour de la visite du Père Noël », se rappelle Jean-Paul Fonteneau, adjoint
à l’enfance et à l’enseignement.
La
directrice refuse de s’exprimer. Officiellement, les motifs de cette décision,
entérinée en octobre lors d’un conseil d’école, sont d’ordre financier.
Mais pour Jean-Paul Fonteneau, ils sont indéfendables car d’ordre
confessionnel. « Je comprendrais à la limite qu’on s’attaque au côté
mercantile de cette fête, mais s’attaquer à son emblème en invoquant la
laïcité, ça n’a aucun sens! » Le maire UMP a d’ailleurs envoyé
hier une lettre à l’inspection académique ainsi qu’à la fameuse directrice, en
rappelant qu’à ses yeux, le Père Noël n’avait aucune connotation religieuse. Et c’est vrai que le bonhomme rouge à la
barbe rouge est une tradition païenne.
DES PARENTS ABASOURDIS,
L’INSPECTION ACADÉMIQUE AVEUGLE
Du
côté de l’académie, on se refuse à y voir des motifs religieux. « Voir
dans l’absence du Père Noël le fruit d’une pression religieuse n’a aucun sens,
c’est une erreur d’interprétation », assure Denis Toupry, directeur
académique des services de l’Éducation nationale du Loiret, sans vraiment
préciser les raisons de l’annulation. Pas de quoi convaincre certains parents
« abasourdis » par cette décision. « C’est choquant »,
lâche ce papa, amer, qui comprend d’autant moins cette décision que les
musulmans qu’il connaît « n’ont aucun problème avec le Père
Noël » !
Le Parisien