Sondage - Jean-François
Copé et François Fillon ont dégringolé tous deux de 18 points dans l'opinion en
un mois tandis que Marine Le Pen consolide sa position en frisant la première
place, selon un sondage OpinionWay pour Métro publié dimanche.
Le
pourcentage de personnes satisfaites de l'ancien Premier ministre est tombé à
33% (59% de mécontents), tandis que le président proclamé et contesté de l'UMP
se retrouve à 17% (73% de mécontents), nettement derrière Marine Le Pen (31% de
satisfaits et 61% de mécontents).
Alors
que la crise à l'UMP entre dans sa quatrième semaine et que les deux rivaux
doivent se retrouver au début de la semaine pour leur cinquième tête à tête
depuis lundi dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet et Xavier Bertrand les ont
tous deux appelés dimanche à conclure un accord et se sont prononcés pour un
nouveau vote.
Tous
deux, pratiquement dans les mêmes termes, ont mis en garde Jean-François Copé
contre l'attitude consistant à dire "j'y suis, j'y reste", et
François Fillon contre la tentation de pérenniser son groupe parlementaire,
Rassemblement-UMP.
Nathalie
Kosciusko-Morizet, députée UMP qui se revendique "non-alignée" dans
la crise actuelle de l'UMP, a affirmé attendre "avec une très grande
impatience", lors de l'émission "Tous politiques" France Inter/Le
Monde/AFP, un accord entre François Fillon et Jean-François Copé.
"Je
ne trouve pas que les discussions" entre le président proclamé de l'UMP et
l'ancien Premier ministre, soient "une fin en soi. Ce n'est pas satisfaisant",
a-t-elle affirmé.
L'ex-ministre
a réaffirmé que "la seule solution" était de "revoter",
ajoutant que la pétition qu'elle avait lancée dans ce sens sur internet avait
rassemblé "plus de 40.000 signatures".
Pour
sa part, Xavier Bertrand, qui avait soutenu en fin de campagne M. Fillon et
ambitionne de se présenter à la primaire présidentielle de l'UMP en 2016, a
demandé sur BFMTV/RMC/Le Point aux deux adversaires de "faire dans les
jours qui viennent des propositions communes de sortie de crise".
Le
député de l'Aisne s'est déclaré favorable à ce que l'"on revote très
vite", "avant les élections municipales" et "avec les deux
mêmes, pour trancher définitivement". Ce qui barrerait la route à ceux
qui, comme Nathalie Kosciusko-Morizet ou Bruno Le Maire, n'avaient pas réuni
suffisamment de parrainages de militants pour se présenter lors de la première
campagne.
"Si
vous décidez de rouvrir tout le processus électoral", cela va prendre
"encore des mois et des mois et des mois", a-t-il fait valoir.
Sondage OpinionWay réalisé
par téléphone du 30 novembre au 5 décembre auprès d'un échantillon de 1.002
personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Méthode des quotas. Marge d'erreur de 2 à 3 points.
Avec
AFP