La ministre du Logement,
Cécile Duflot, a assuré hier qu'elle souhaitait "sortir de la solution
hôtelière" et utiliser tous les dispositifs disponibles pour loger des
familles menacées d'expulsion dans des hôtels parisiens. Devinez qui va encore payer ?...
"Une
trentaine de famille n'ont pas de solutions. Nous nous employons à en trouver
une. Cela sera réglé dans les heures et les jours qui viennent", a-t-elle
déclaré lors de la visite de plusieurs structures d'hébergement d'urgence à
Bordeaux.
Ces
familles hébergées en hôtel sont menacées d'expulsion au 31 décembre pour cause
de travaux. Les « pôvres » !...
Une
visite de locaux de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC)
reconvertis en maisons d'accueil pour des familles a permis à la ministre
d'affirmer sa volonté que "les bâtiments vides ne restent pas vides".
Ces
bâtiments, signalés par un élu de la commune de Mérignac (Gironde), ont été
réquisitionnés par le préfet de la région Aquitaine le 10 décembre dernier.
Sur
le plan national, l'Association Droit au logement a réclamé mardi une
accélération de la procédure de réquisition de logements vides pour accueillir
des sans-abri promises par Cécile Duflot "avant la fin 2012", une
procédure rarement appliquée à ce jour.
La
ministre a assuré que le chantier était lancé mais que la procédure était
"longue et complexe" et qu'elle ne pourrait pas aboutir avant la fin
de l'hiver, en mars ou avril.
Cécile
Duflot a demandé aux préfets des régions "les plus tendues"
(Ile-de-France, Rhône-Alpes et Paca) un inventaire des bâtiments vacants depuis
plus de 18 mois et appartenant à des personnes morales.
Elle a dit dans la matinée
sur Europe 1 qu'elle ne souhaitait pas communiquer cet inventaire pour éviter
toute "stigmatisation". Ben voyons !...
Avec
Reuters