François Hollande
assiste ce jeudi 8 novembre au matin à la signature des premiers emplois
d'avenir - des emplois réservés aux jeunes sans qualification-, l'une des
promesses phare de sa campagne présidentielle. La hausse de la TVA décidée dans
le pacte de compétitivité continue néanmoins de semer le trouble à gauche.
Les
emplois d'avenir, le mariage pour tous..., l’Élysée affirme qu’aujourd'hui près
de la moitié des 60 engagements de campagne de François Hollande ont été tenus.
Diable !
Mais
il y avait aussi une promesse, celle de ne pas augmenter la TVA, cet impôt
injuste selon la doxa socialiste puisqu'il touche indistinctement les riches et
les pauvres. Alors, depuis mercredi, la gauche du PS ne peut masquer son
trouble.
À
GAUCHE, LE PACTE DE COMPÉTITIVITÉ EST UN RENIEMENT
L'Élysée
préfère parler de «courage». La hausse est marginale, «anecdotique», se
défend-on. François Hollande tient ses promesses budgétaires, et le pacte de
compétitivité est un moyen de faire baisser le chômage. L'entourage du
président récuse donc en bloc l'idée d'un tournant de l'austérité. Si ce n'est
que la gauche, comme sous François Mitterrand en 1983 au moment de ce qui avait
été appelé le «tournant de la rigueur», se lance dans une politique de l'offre,
tournée vers les entreprises.
Au-delà
des couacs, des renoncements, et de l'impopularité, François Hollande rappelle
à tous ses interlocuteurs que son action s'inscrit «dans la durée».
Le changement n’est
plus pour maintenant, mais pour plus tard !
Avec
Reuters