Communiqué de Presse
de Forian Philippot, Vice-Président chargé de la stratégie et de la
communication
Le
rapport Gallois sur la compétitivité constitue un ramassé parfaitement indigent
de poncifs ultralibéraux. Il est aussi inutile que les précédents rapports sur
le même thème parce qu’il se garde bien d’aborder les deux seuls sujets qui
comptent.
D’abord
celui de la monnaie. La France ne pouvant maîtriser sa politique monétaire,
confiée aux technocrates de la BCE, elle est incapable d’ajuster son taux de
change face aux pays qui lui livrent une concurrence déloyale. Or, comme le
rappelle François Hollande lui-même, le yuan par exemple est très nettement
sous-évalué par rapport à l’euro. Le président de la République peut toujours
attendre un miracle : tant que la France et les autres pays européens n’auront
pas retrouvé la maîtrise de leur monnaie nationale, cette situation perdurera.
Ensuite
celui du libre-échange intégral. La zone euro est la zone économique du monde
la plus ouverte, la seule ne se protégeant pas. On pourra toujours chercher à
rendre nos entreprises plus compétitives, elles le seront toujours moins que
celles de pays qui paient leurs salariés une misère et n’ont à respecter aucune
norme sociale ou environnementale. Il faut protéger notre économie de cette
concurrence déloyale en mettant en place, à nos frontières nationales, un
protectionnisme intelligent. Quand les tartuffes de l’UMP ou du PS nous parlent
maintenant d’une « Europe qui protège », ils mentent une nouvelle fois, comme
ils le font depuis des décennies qu’ils promeuvent cette structure mortifère.
Dans ses conditions, l’appel « au patriotisme » lancé par Louis
Gallois apparaît comme une supercherie supplémentaire, visant à duper les
Français.
Les
dogmes sacrés de l’euro et du libre-échange intégral ne sont donc pas touchés
par le rapport Gallois.
À ce titre, sa place
est la suivante : la corbeille.
Ce
rapport plaira à une petite caste politique qui pratique la politique de
l’autruche : se cacher les yeux pour être sûr de ne jamais voir la vérité, et
de ne jamais avoir à blasphémer contre la religion européiste.
Les
hystériques de l’UMP qui adorent aujourd’hui ce rapport comme le rapport Attali
hier, habitués à vénérer leurs idoles ultralibérales, montrent leur triste
réalité : ce sont des amis du grand capital, et ils n’ont que faire de
l’intérêt du peuple. Seule Marine Le Pen dit, sur ce sujet comme sur les
autres, la vérité aux Français.