C'est l'heure de
vérité pour le traité budgétaire. Et pour le gouvernement Ayrault. Un certain
nombre de députés, jusqu'au sein même du PS, s'apprêtent à rejeter mardi le
texte renégocié par François Hollande.
La
majorité passe ce mardi son premier grand test politique à l'Assemblée.
Parviendra-t-elle à ratifier le traité budgétaire européen grâce ses seules
forces, ou devra-t-elle compter sur celles de la droite ? Jean-Marc
Ayrault y joue son autorité. Mais des irréductibles « nonistes »,
vent debout contre ce traité qui vise à renforcer la discipline budgétaire dans
l'UE, sont résolus à défier les consignes de vote.
À LA
GAUCHE DU PS
Les
dix députés du Front de gauche, tête de pont de la fronde, vont voter
comme un seul homme contre le texte qu'ils accusent d'imposer un carcan
d'austérité. Plus problématique pour le PS : la grande majorité des 17
élus écologistes, pourtant alliés, devrait les imiter.
L'AILE GAUCHE DU PS
Depuis
des semaines, le gouvernement leur intime de ne pas affaiblir la politique
européenne de François Hollande. Entre 17 et 20 députés socialistes et
apparentés, sur la totalité des 297 membres du groupe PS, pourraient résister
aux pressions. Une autre petite dizaine de rebelles devrait choisir l'option
plus "sage" de l'abstention.
À DROITE
Eux
aussi vont aller contre les consignes de leur parti. Une dizaine de députés
UMP, pour la plupart membres de la Droite populaire, rejettent le texte. Parmi
eux, Jacques Myard, qui dénonce une "double faute, politique puisque le
traité aboutit à un abandon de souveraineté budgétaire sans appel, et
économique car il ( ) accélérera la récession". Dans le reste de l'opposition,
le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, les deux députés du FN ou le
Modem Jean Lassalle voteront également contre.
Metrofrance.com
(posté par Marino)