Depuis
plus d'une semaine, sur le site de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, plus
de 500 gendarmes et policiers s'opposent à de nombreux militants venus de toute
l'Europe pour dire non à un très vieux projet d'aéroport.
Face au développement
de cette « guérilla rurale » entre les protagonistes, les grandes ONG
écologistes ont organisé une conférence de presse à Paris pour évoquer la
brutalité policière de ces derniers jours.
Plusieurs
organisations, parmi lesquelles Greenpeace, Attac et Agir pour l'environnement,
se sont rassemblées ce jeudi pour adresser une déclaration solennelle au
gouvernement. Elles veulent soutenir ceux qui, sur place, disent
« non » au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et mobiliser
l'attention des médias sur la brutalité des engagements entre pouvoir public et
militants.
« Nous
sommes mobilisés aujourd'hui avec d'autres associations pour rappeler notre
engagement ferme et déterminé contre ce projet d'aéroport à
Notre-Dame-des-Landes, et exprimer notre indignation quant à la manière de
faire, aux expulsions, aux expropriations qui ont lieu sur place contre des
militants qui ne sont là que pour s'exprimer pacifiquement, que pour dénoncer
un projet auquel ils ne croient pas, un projet climaticide qui va à l'encontre
des objectifs fixés par la France des réductions de gaz à effets de serre, explique
Jean-François Julliard, le directeur de Greenpeace France. On a donc
adressé une lettre à Jean-Marc Ayrault pour qu'il change sa manière de faire et
surtout qu'il renonce à ce projet inutile, coûteux et dangereux pour
l'environnement ».
Une
déclaration pour amener l'État à se montrer plus vertueux sur un dossier
emblématique, alors que le gouvernement se prépare à de grandes réunions sur
l'énergie.
Avec
RFI