TERRORISME
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l est
un sujet qui actuellement fait débat, fait couler beaucoup d'encre et de salive :
c'est celui du retour, hélas probable, sur le sol national de ressortissants
paraît-il Français qui se sont rendus au Proche Orient pour rejoindre les rangs
de l'état islamique auquel ils ont prêté allégeance et, donc, adopté la cause.
Ils ont été capturés par les forces militaires qui ont combattu Daesh et
préféreraient être extradés en France plutôt que d'être jugés et condamnés sur
place par une justice sans doute plus expéditive et moins dorloteuse que la
nôtre.■
L
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'émoi est donc à son comble
devant les risques encourus par ces volontaires au djihad qui supplient les
autorités ou exigent d'elles de bien vouloir les rapatrier d'urgence au pays.
Ils trouvent désormais ces contrées exotiques nettement moins folichonnes que
lors de leur arrivée pour y jouer les soldats d’Allah, Coran dans la poche,
kalachnikov et couteau d'égorgement en bandoulière, l'adrénaline et le jouissif sentiment de puissance ayant
désormais laissé la place à la peur du châtiment.
Le conflit contre l'état
islamique a déjà coûté la vie à des milliers, si ce n'est des millions d'êtres
humains. Et même si l'on ne comptabilise pas les pertes humaines dans les rangs
de cette organisation terroriste, pertes sans aucune importance sauf à
considérer que moins ils sont nombreux, mieux c'est, il n'en reste pas moins
vrai que nombreux sont celles et ceux qui ont perdu la vie. Soit assassinés par
les barbares de l'E.I, soit victimes innocentes des bombardements « ciblés » de la coalition qui ont sans
doute éliminés de la vermine, mais aussi homicidé des populations non
belliqueuses puisque les bombes larguées sur des positions
ennemies occasionnent des dégâts collatéraux inévitables dont les civils sont
les premières victimes.
Nous sommes donc d'accord
pour convenir et admettre que cette lutte contre le terrorisme et
l'obscurantisme islamiste puisse occasionner de nombreuses victimes innocentes
qui se chiffrent par centaines de milliers, sans que cela ne nous émeuve
particulièrement. Mais nous avons des états d'âme de midinette et nous nous
apitoyons, les yeux humides, devant le risque que quelques individus coupables
ou complices de massacres abominables subissent un juste châtiment pour des
crimes commis ou cautionnés au nom d'une idéologie particulièrement sanglante
et meurtrière !
Devant
tant de cruauté sadique inqualifiable, la contrition, la pitié, l'émotion, ne peuvent en aucun cas être une réponse et
devant la gravité et l'horreur des abominations commises, il ne doit y avoir de
place ni pour le repentir, pas plus que pour le pardon, l'absolution ou les circonstances
atténuantes.
Ce
comportement émotionnel inconséquent et pitoyable de certains de nos
compatriotes, y compris et surtout de membres du
gouvernement prêts à éclater en sanglots et qui ont à gérer cette boule puante,
est bien la preuve que le gagnant de cette guerre asymétrique est sans conteste
le terrorisme islamiste. Car malgré
qu'il soit défait sur le terrain militaire, il est largement vainqueur sur
celui de la pensée et nous lui montrons sans aucune honte notre manque de
courage et d'autorité, notre renoncement.
Des faiblesses qu'il ne pourra
qu'exploiter à son profit puisqu'il ne peut que renaître de ses cendres en
faisant chaque jour de nouveaux adeptes.
Y
compris dans nos sociétés civilisées puisque nous produisons sur notre sol le
terreau particulièrement fertile pour l'alimenter.
Il
est juste possible de se poser la question de savoir si en tergiversant et en
créant des polémiques stériles et puériles sur le retour, même sous conditions,
de ces mercenaires assassins ou complices, nous sommes lâches, inconscients ou
hypocrites , mais il est hélas fort probable que nous soyons les trois à la fois !
Si vraiment le gouvernement
voulait se montrer à la hauteur sur ce dossier et nous prouver qu'il fait de la
lutte contre le terrorisme une priorité, il devrait toutes affaires cessantes
organiser un référendum populaire avec une question simple : « Faut-il OUI ou NON rapatrier les
djihadistes Français détenus au Proche Orient sans aucune distinction de sexe
ou d'âge ? »
►Et au terme de cette consultation
adopter la formule plébiscitée par le plus grand nombre au nom de la démocratie participative. Chiche !...■