TRADITIONS
J
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ul ou,
plus tard Noël, est une fête originellement païenne avant que d’avoir été
récupérée par le Christianisme. La période des douze nuits entre la veillée de
Noël et l'Épiphanie est d'une importance millénaire pour nos peuples
indo-européens, dont les Belges, par l'intermédiaire des Celtes et des Germains,
sont les dignes descendants.■
N
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oël est non seulement la célébration
de la nativité de Jésus pour les Chrétiens, mais Jul, bien antérieure, est aussi
celle de l'éternelle présence du soleil, au cœur même des nuits les plus intenses
de l'année pour les Païens (Entendez les « Polythéistes »
Indo-Européens. Car le Paganisme est
une Foi : celle de nos lointains Ancêtres.
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Bougeoir de JUL
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Il faut s'imaginer, voici
deux mille ans, nos Ancêtres Païens confrontés à l'arrivée de la
période hivernale, période de doute, d'incertitudes quant au retour du
printemps, de la végétation, de la fertilité des champs.
Une longue habitude de la
nature, du rythme des saisons et du caractère sacré du vivant leur fait
considérer cette période comme celle qui conditionne les lendemains de leur
terre mais aussi le sort du cosmos.
La naissance du
Christ, pour les Chrétiens, c'est le
moment où s'accomplit le renouveau, se renouvelle l'Alliance entre la divinité
et ses créatures. Pour les Païens,
c'est le lent renouveau de la lumière, la perpétuation du feu qui conditionne
la vie alors même que le monde semble pétrifié sous une chape blanche et un
froid mortel, c'est la conviction de l'éternel retour du soleil et des forces
qui prodiguent chaleur et vie, c'est aussi enfin des moments où les défunts
sont honorés, car leur présence est beaucoup plus manifeste depuis la Saimain
(chez les Celtes), ou Toussaint (chez les chrétiens), temps extraordinaires où
le monde des vivants et des morts s'interpénètre.
Que nous soyons Païens ou Chrétiens,
nous célébrons durant cette période, la continuation de l'unité du vivant,
pacte entre le ou les dieux et ceux et celles, hommes ou animaux qui peuplent
la terre.
NOËL
À
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tout seigneur tout honneur ! Ce jour du 25
décembre était l'anniversaire des divinités solaires chez les Païens. La
dénomination chrétienne (qui vient du latin « natalis ») exprime la notion de
naissance. Naissance du Christ, que l'Église n'a que tardivement fixée au 25
décembre alors que, précédemment, elle la plaçait vers la fin mars.
L'Église
a donc plaqué une fausse date de la naissance du « Dieu incarné » sur
celle des festivités du Solstice d'Hiver pour en supplanter et récupérer le
sens. L'enracinement du christianisme était à ce prix… selon le Vatican.
Dans les langues
germaniques, le mot pour désigner le solstice
est JUL, dont les anciennes significations sont « roue », « fête » ou
encore « bière ». Dans l'ancienne
Germanie, on parle aussi pour la nuit de Noël de « nuit des mères », symbole en rapport avec la maternité. Chez les
Romains, rappelons l'existence d'une déesse du solstice (Diua Angerona), fêtée
le 21 décembre, et que le 25 décembre était la fête officielle du Soleil
Invaincu.
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Feu Sacré
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DOUZE NUITS
P
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our bien comprendre la
notion de solstice (du latin sol - soleil et stare - s'arrêter), il faut tenir
compte des Douze nuits qui séparent Noël de l'Épiphanie (6 janvier). Elles
symbolisent la nuit hivernale, les nuits les plus longues de l'année, lorsque
le monde est figé dans le froid et l'obscurité.
C’est le Concile de Tours (567) qui, pour faire
face à l’enracinement traditionnel de nos Ancêtres -notamment Gaulois- dans la
religion Païenne décida de considérer la période de douze jours comme
sacrée. Le symbolisme des douze nuits est en fait multiple. On peut y voir un
condensé de l'année, un rappel des douze mois qui composent celle-ci. On peut
certainement les interpréter comme la grande pause de la nature, telle
qu'attestée par d'innombrables traditions dans les différentes régions
d'Europe.
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Bûcher de Solstice d'Hiver
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Une pause durant
laquelle se prépare activement la renaissance du soleil et de la végétation.
D'où le caractère de fête de la fécondité du solstice. Un exemple parmi
d'autres : l'interdit pesant sur les activités de filage durant la période
hivernale. Filer, faire des nœuds était
conçu comme potentiellement dangereux pour le processus de renaissance de la
nature.■ Avec Source