CULTURE
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ui, le phénomène est bien connu : la plupart des étoiles que nous voyons scintiller dans la nuit sont éteintes depuis déjà fort longtemps. Et maintenant que Johnny les a rejointes, sa lumière continuera de baigner le monde de la musique et du Rock en particulier. Un peu à la manière de celui qu’on appelait « The King » : Elvis Presley.■
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omme beaucoup de Français, j’aimais le personnage de « Jojo » et ce qu’il représentait : le rocker sympathique et dragueur chevauchant sa moto (une Harley, de préférence), la guitare accrochée dans le dos mais qu’il ne faut surtout pas chatouiller. « Quoi ma gueule, qu’est-ce qu’elle a ma gueule !... », « Excuse-moi partenaire de venir à toi, mais c'est avec ma fille que tu danses là… », « Si vous cherchez la bagarre, vous êtes venus à la bonne place. Si vous cherchez la bagarre, regardez-moi bien en face !... » À l’époque, nombreux sont les jeunes Français à s’être ainsi reconnus dans de telles paroles ! Et pourtant son répertoire comportait également de magnifiques chansons pleines de nostalgie et de bons sentiments : « Laura », « Si j’étais un charpentier », « Marie », « Quelque-chose de Tennessee »…
N’ayant jamais appartenu au « showbiz », mes activités sportives puis politiques m’ont néanmoins permis de rencontrer un certain nombre de personnalités de ce milieu : de Claude François à Karen Cheryl en passant par les Rubettes, Abba et autres Pierre-Jean Vaillard, Jean Roucas, Garcimore… avec lesquels j’entretenais de bonnes relations amicales.
Malheureusement, l’occasion n’ayant jamais fait le larron, il ne m’a jamais été donné le plaisir de rencontrer ce « monstre » de Johnny. C’est pour moi un énorme regret. Alors, je me suis toujours cantonné à accompagner ses tubes seul à la guitare, en imaginant que j’aurais bien aimé l’accompagner « en vrai ». Et puis, même si cela peut vous paraitre un peu bête, j’aurais aussi beaucoup aimé fêter nos anniversaires ensemble : Johnny est né le 15 Juin 1943 et moi le 15 Juin 1953… Ça aurait pu créer des liens. Mais ainsi va la vie…
►En tout cas, aujourd’hui, c’est toute la France qui est en deuil et, par-delà les messages sincèrement éplorés de Sylvie Vartan et de Laetitia, j’ai trouvé celui de Benoît Hamon particulièrement touchant : « Ce matin, c'est un peu comme si Paris perdait sa Tour Eiffel. » Et pourtant, chacun sait bien qu’il ne me coule pas une goutte de socialisme dans les veines. Mais en l’occurrence cela n’a rien à voir.■
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Marc
NOÉ
Ancien
Maire-Conseiller Général de Seine-et-Marne