POLITIQUE
Suite au
double assassinat de deux jeunes femmes à Marseille, le ministre de
l'intérieur, Gérard Collomb a donc limogé le préfet du Rhône, espérant sans
doute par cette décision « musclée » nous
convaincre (sans grand succès) qu'il est un homme à poigne et qu'il n'hésite
pas à frapper fort.
À l'origine de ce drame il y a bien entendu
des responsables et il faut donc trouver des coupables à qui faire porter le
chapeau et, dans le cas présent, ce n'est pas un lampiste, un fusible pas cher
qui paie la note mais un personnage important de l'État, ce choix s'étant
certainement porté sur le préfet de région au vu de l'émotion et l'indignation
légitime suscitée par cet acte barbare et intolérable. (Voir l’article
du Gaulois)
Mais
cette sanction ne devrait pas se limiter à ce seul préfet car la
responsabilité de ce double meurtre est beaucoup plus large et doit être
endossée par de nombreux autres acteurs puisque le meurtrier ne venait pas de
franchir la frontière la veille mais se trouvait illégalement sur le territoire
national depuis douze ans et qu'il avait été arrêté huit fois pour des délits
commis et donc, à chaque interpellation, il avait été constaté qu'il s'agissait
d'un clandestin, sans papiers en situation illégale, récidiviste, mais à chaque
fois remis en liberté sans poursuite judiciaire, ni incarcération et encore
moins expulsion.
Il y a
donc toute une chaîne de responsabilités qui ne doit pas se limiter au seul
maillon faible qu'est le préfet départemental et, qu'en conséquence, d'autres
préfets doivent être remerciés (si l'assassin a sévi dans d'autres
départements) mais cela ne suffit pas car si le préfet est concerné de par sa
fonction, il n'est jamais qu'un serviteur de l'État qui, comme tout soldat
obéissant, applique les directives de son ministre de tutelle, en l'occurrence
celui de l'intérieur qui, lui-même, met en œuvre la politique dictée par le
premier ministre qui, de son côté, suit la feuille de route tracée par le chef
de l'État.
Donc, sachant que l'assassin en
question aura pu bénéficier de l'hospitalité de notre Pays sans être le moins
du monde inquiété durant les deux mandats précédents sous Hollande et Sarkozy,
qui ont chacun à leur manière appréhendé le problème de l'immigration mais avec
un même laxisme coupable, la logique voudrait que les sanctions s'appliquent à
tous ceux qui à leur niveau ont failli. Ce qui, c'est vrai, représente du monde.
Mais, devant ce drame qui aurait dû et pu
être évité, il serait souhaitable que la Justice, elle aussi directement
concernée, frappe un grand coup en invoquant comme chef d'accusation la
complicité de meurtre, même si l'on peut envisager qu'elle ne soit pas
obligatoirement associée à de la préméditation mais à de la désinvolture
criminelle.
Ce qui
devrait, de fait, impliquer que l'actuel Ministre de l'Intérieur s'auto-limoge
puisque cet assassinat aura été commis durant son passage Place Beauvau et,
qu'en conséquence, il est également responsable de manquement à la sécurité des
Citoyens qu'il est censé protéger.■
alaindecharente@gmail.com