TRIBUNE LIBRE
Il est fréquent, y compris
dans ces colonnes de critiquer l'action
de François Hollande et de son gouvernement mais, si l'on veut faire
preuve d'objectivité, il est cependant une action particulièrement positive
qu'il faut saluer et mettre au crédit de l'exécutif car nous venons d'apprendre
que le problème des migrants de Calais
est en passe d'être réglé.
Du moins localement car
Manuel Valls vient de prendre une mesure de nature à soulager la population
sinistrée de cette ville, celle qui consiste non pas à ouvrir la porte vers
l'Eldorado outre-manche en levant cette
intolérable atteinte à la légitime quête de bonheur de ces malheureux
persécutés qui rêvent d'une vie meilleure, même et surtout chez le mécréant,
mais en intensifiant « l'essaimage, le saupoudrage » de ces
exilés partout ailleurs sur le territoire national, sauf sans doute en Corse. Pour
désengorger cette ville martyre devenue une « jungle », terme donné par
les médias, y compris ceux complices de la situation. Définition qui atteste et qui confirme que cette zone est bien infestée
de bêtes sauvages.
La situation devrait donc
s'améliorer très vite à Calais au grand soulagement de la population locale,
mais sans doute va-t-on constater en vrai grandeur le principe des vases communicants
puisque la dite « jungle » résorbée dans le Pas
de Calais va se reconstituer plus loin, y compris dans les endroits les plus reculés de l'hexagone jusqu'alors épargnés
et préservés.
Il s'agit donc sans doute
d'un effet de manche du premier ministre destiné à faire retomber une pression
devenue si forte que l'explosion de la soupape de sécurité est imminente. Tout
en donnant un gage de bonne volonté en direction du nouveau président de région
qui n'est pas un farouche adversaire mais un véritable ami, un envoi
d'ascenseur en prévision d'un retour d'amabilité escompté qui pourrait s'avérer
nécessaire pour la présidentielle de 2017 puisque le front « ripoublicain » est toujours en
vigueur comme on a pu le vérifier lors des dernières élections régionales.
Alors certes un grand merci
de la part des Calaisiens en direction du gouvernement mais un satisfecit qui
ne sera sans doute pas partagé par l'ensemble de la population car fermer un dépotoir pour en ouvrir d'autres
ailleurs n'est pas une marque de courage politique mais plutôt une preuve de
lâcheté.
Un
grand bravo et merci également à Nicolas Sarkozy qui en fermant le centre de
rétention de Sangatte aura permis le développement de cette jungle urbaine qui
n'a absolument rien à envier aux favelas de Rio de Janeiro.