Cambadélis et Valls contents d'eux-mêmes. Riront-ils encore bien longtemps ?... |
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n Provence-Alpes-Côte d'Azur, comme dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine
et Nord-Pas-de-Calais-Picardie où Marine Le Pen a magistralement distancé ses
adversaires, la direction parisienne du PS a choisi de ne pas présenter de
liste au second tour pour faire un « barrage
républicain » au FN, prétend-elle. Tollé à gauche dans les trois
régions de la part de ceux qui refusent cette désertion en rase campagne.n
La consigne pourtant saluée
par Martine Aubry est loin de
satisfaire la base car d'autres ont moins apprécié. Par exemple, dans le
Nord-Pas-de-Calais-Picardie, l'ancien ministre des Transports Frédéric Cuvillier a ouvertement déploré
ce choix.
Mais c'est de la région Paca
qu'est venue l'une des réactions les plus virulentes à l'encontre du premier
secrétaire du parti. « Laisse-nous résister si tu en es
incapable », s'est offusquée la section « Nice-Ouest » du
PS qui trouve tout simplement indigne l'appel de Jean-Christophe Cambadélis
à se sacrifier pour empêcher le FN d'être élu.
Mais il n'y a pas que dans
le Sud que l'appel de Cambadélis est mal passé. Enjoint lundi matin à se
retirer au profit de Philippe Richert (LR-UDI) qui affrontera le FN Florian
Philippot, Jean-Pierre Masseret a refusé de ne pas se présenter dimanche
prochain en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
D’une manière générale, le «barrage
républicain» passe mal à la gauche du PS. Prôné au soir des résultats
par Jean-Christophe Cambadélis, puis par Manuel Valls lundi soir, ces
désistements des listes socialistes au profit de la droite pour contrer le FN créé
un malaise chez les frondeurs. «Il ne faut pas confondre résistance et
capitulation», estime Jean-Pierre Blazy, député-maire socialiste de
Gonesse (Val-d'Oise). Parfois classé frondeur, le député appelle à soutenir Jean-Pierre
Masseret qui a refusé de se retirer dans l'Est.
En octobre dernier, sentant venir le coup, Benoît Hamon
avait pour sa part déjà déclaré : « La gauche ne doit pas disparaître, ni
des assemblées régionales ni des urnes.»
Notons encore que, de son
côté, Mélenchon n’a donné aucune « consigne
de vote » tout en trouvant lamentable cette position qui consiste à « fuir
le combat ».
Résultat
des courses… dimanche.n