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e m’étais interdit de payer une place de cinéma pour aller voir le film « Hors la loi » sachant que mon obole n’était pas nécessaire pour remplir les poches de son producteur Rachid BOUCHARED (déjà pleines des subventions offertes notamment par celle de MENUCCI, du Conseil Régional à Marseille).
Cependant comme la télévision nationale nous l’offrait ce dimanche 9 juin je l’ai enregistré afin de le visionner après le match de football Brésil/France.
Je n’imaginais pas assister ce soir-là à deux défaites successives de notre pays !
Ce film a été un fiasco financier mais qui importait peu à Rachid BOUCHARED et il ne méritait pas mieux.
Mais je me dois d’en faire une critique objective: « Hors la loi » n’est qu’un bon film de gangsters de série B.
Je suis ravi que quelques millions de « métropolitains » aient pu enfin le voir car ils ont appris certainement des tas de choses que, pour le plus grand nombre, ils ignoraient… ou ne voulaient pas savoir !¢
Passons rapidement sur l’introduction souhaitée par Rachid BOUCHARED.
Je suis ravi que quelques millions de « métropolitains » aient pu enfin le voir car ils ont appris certainement des tas de choses que, pour le plus grand nombre, ils ignoraient… ou ne voulaient pas savoir !¢
Passons rapidement sur l’introduction souhaitée par Rachid BOUCHARED.
LES ÉVÈNEMENTS DU 8 MAI 1945 À SÉTIF
E Ce n’était qu’une parodie de ce qui s’est réellement passé ce jour-là. Dans le film on assiste à un massacre d’Arabes innocents par une Armée Française déchainée et des « colons » sanguinaires mais la réalité c’est le massacre de 103 « européens » et de 110 blessés.
Ces massacres ont bien eu lieu les jours suivants par une répression organisée sous les ordres de De Gaulle et du Parti Communiste français. Mais il fallait au metteur en scène cerner cet évènement en peu de temps et de pellicules, il a donc tout rassemblé sur le 8 mai et à son avantage.
E Ensuite les séquences sur la prison de la santé, à Paris, où, d’après lui et les scénaristes, furent enfermés les meneurs de cette manifestation anti-française, dont certains furent guillotinés ! Effectivement des condamnations à mort ont été prononcées et des exécutions ont eu lieu, mais pas à Paris… à Alger, dans la prison de Barberousse.
Après ces deux grosses ficelles du scénario, nécessaires pour expliquer la révolte et le désir de vengeance des trois frères, nous entrons dans le vif du sujet et c’est là que ce film devient intéressant.
Des millions de « métropolitains » ont pu ainsi suivre la naissance du terrorisme FLN en France, surtout à Paris, ainsi que les milliers d’assassinats d’Arabes commis entre le FLN et le MNA, afin de s’éliminer réciproquement (plus de 4000 tués), et la volonté d’assassiner des policiers (plus de 80 morts).
Le point fort étant la résurgence dès 1957 de la police parallèle (« la main rouge ») qui assassinait partisans du FLN et du MNA afin d’entretenir la haine, avant de s’en prendre un peu plus tard aux partisans de l’Algérie Française et de l’OAS qui rappelons-le n’a vécu que 16 mois (février 1961-juin 1962).
Cette police parallèle de « la main rouge » dont les actions sanguinaires à dater de 1961 furent attribuées à l’OAS y compris les attentats du Quai d’Orsay (1 mort et 20 blessés) et d’Issy-les-Moulineaux (3 morts et 46 blessés), etc…
Rachid BOUCHARED nous a aussi informé comment des réseaux composés de « Français » de gauche et du Parti Communiste ont apporté une aide financière au FLN afin qu’il se procure les armes utilisées pour massacrer les jeunes appelés, vos enfants, nos enfants !
E Nous avons pu constater également que les manifestations d’octobre 1961 étaient bien organisées par le FLN dans le but de provoquer un « clash » avec les forces de l’ordre en métropole. Manifestations au cours desquelles, les médias et certains historiens l’affirment, des centaines d’Arabes noyés ont été retrouvés dans la Seine entre le Pont Neuf et Rouen (en réalité 5 morts).
Enfin ce film se termine en apothéose sur la joie du peuple algérien fêtant son indépendance le 5 juillet 1962. Je vais me permettre deux suggestions :
E Tout d’abord, à Rachid BOUCHARED, de réaliser un « Hors la loi 2 » afin de nous projeter sa conception de ce que l’Algérie a fait de son indépendance et de débuter son film sur le massacre du 26 mars 1962, rue d’Isly. Puis sur les charniers du « Petit lac » à Oran, au début juillet de la même année. Ensuite de réaliser un « fondu enchaîné » sur l’exécution massive de plus de 60.000 harkis, qui ne fut qu’un « amuse-gueule » pour le FLN, avant les 200.000 morts des années 90, entre lui et le FIS. En attendant la réalisation de « Hors la loi 3 » !!! Bien entendu.
E Et en second, à mon ami Charly CASSAN, dont le film « La valise ou le cercueil » est trop romantique pour nos télévisions nationales !!! Qu’il ajoute quelques scènes où l’OAS assassine (bien entendu) des milliers d’Arabes mais, surtout des jeunes militaires de l’Armée Française venus défendre les « colons milliardaires » et quelques plasticages en métropole avec un bilan impressionnant : malheureusement l’œil perdu d’une gamine de six ans.
Finalement on nous laisse le choix entre deux FRANCE :
E La France sadique de la colonisation, du génocide, de la torture, des répressions, du racisme, et j’en oublie !
E La France masochiste actuelle qui se complait dans la repentance, adore souffrir par l’auto-torture, honore ses ennemis et célèbre ses défaites !¢