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n nous promet « l’apocalypse » si nous sortons de l’Euro (Moscovici) ! Il ne me semble pas que nous vivions l’apocalypse avant 2002 et que, si apocalypse il y a c’est surtout depuis l’Euro pour des pays comme la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Portugal, Chypre, l’Espagne… et bientôt nous.
Examinons avec simplicité ce qui peut nous tomber sur la tête :
E Nous refusons de payer notre dette et, afin que nous restions dans la zone euro notre dette sera réduite immédiatement jusqu’à 75% et donc le paiement de nos intérêts d’autant, comme cela s’est produit en Grèce. Bénéfice : une quarantaine de milliards par an.
E Cette solution est refusée. Fort bien, nous quittons l’euro définitivement et retrouvons un
« Nouveau franc » bien entendu inférieur au taux actuel de l’Euro qui est surévalué, mais cela a peu d’importance puisque nous n’avons plus de dette à rembourser aux « étrangers ». Notre balance « export » sera rétablie en notre faveur. Nous fabriquerons à nouveau du « made in France » que nous vendrons à un prix « made in France » et non pas à un prix européen. Notre compétitivité et notre croissance seront relancées et notre chômage diminuera.¢
Il y aura une inflation, et alors ! N’avons-nous pas toujours vécu avec ? Et cela dans de bien meilleures conditions.
Soyons assurés que les autres pays du sud européen nous suivront et sans doute nous rejoindront dans une zone euro du sud et pourquoi pas de la Méditerranée.
Les marchés de l’Europe du nord nous seront ouverts plus largement ainsi que ceux des pays émergents.
Je ne m’étends pas sur les autres mesures qui seront prises pour entreprendre un retour vers un budget équilibré, elles sont nombreuses et immédiatement applicables.
Bernard Tapie a proposé sa contribution au gouvernement afin d’aider la France à sortir du tourbillon qui l’entraîne vers la faillite.
J’ai eu le privilège de collaborer avec M. Tapie de 1982 à 1985. J’ai participé à la reprise de Testut, Trayvou, Terraillon et d’autres entreprises. J’étais en sa compagnie à Béthune lorsqu’il a rencontré le maire, M. Melnik. J’ai assisté à ses débats avec les syndicats, surtout la CGT. J’ai pu apprécier ses compétences et son charisme.
N’est-il pas le mieux placé pour redresser une entreprise qui se rapproche de la liquidation judiciaire ?
Comment Bernard Tapie pourrait interagir si sa collaboration était acceptée ?
E Il procéderait avec la France comme s’il s’agissait d’une entreprise commerciale privée qui se trouve en cessation de paiements et dont le passif exigible est supérieur à l’actif disponible.
E Il réclamerait une liquidation judiciaire afin que toutes les dettes soient effacées et qu’il ne soit plus nécessaire de les rembourser dans l’immédiat, ni les intérêts bien entendu. Et cette décision emporterait l’interdiction pour les créanciers de poursuivre.
E Ensuite il procéderait à une réduction drastique des dépenses publiques du pays et employer tout son talent, et il est grand, pour relancer la compétitivité et la croissance.
Je ne sais pas si Bernard Tapie serait en mesure d’imposer un tel processus mais, ce dont je suis persuadé, c’est que cette solution inquiètera bien davantage l’Europe du nord que ne l’inquiète aujourd’hui notre situation catastrophique et qui le deviendra plus encore si nous poursuivons sur le même chemin impraticable et semé d’ornières.¢