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’est-ce pas le comble de l’Horreur.
Ce comble de l’Horreur est-il seulement une menace. Cette menace épouvantable
est-elle une lubie, est-ce une réalité. La perversité de l’homme ne nous est
pas inconnue, tellement nous avons eu à la subir, ou du moins le pensions-nous.
Nous
le pensions jusqu’à tout récemment quand un électrochoc nous a stoppé net et
pétrifié d’effroi, comme quoi, la coupe n’était pas pleine. En vérité, nous
avons cru à un cauchemar.
Cependant,
sauf si juste après, nous avons été abusé par notre ouïe comme par notre vue, à
l’écoute ou à la lecture de certains médias, nous n’avons pas rêvé, ce n’était
pas un cauchemar, c’était une réalité. Le Diable est parmi nous, méfions-nous
de nous-mêmes. Savons-nous que nous en sommes venus à tuer dans la souffrance,
par exploitation abusive de la Loi.¢
Dévier
la Loi, la contourner à ce point, n’est-ce pas diabolique et le Diable lui-même
peut-il faire mieux encore. Savons-nous que cette exploitation diabolique et
parfaitement consciente, prospère de plus en plus, à la faveur de la complicité
collective de gens peureux de perdre leur emploi, voire d’être rayés d’une
liste d’avancement ou du bénéfice d’une distinction, d’une flatterie. Alors,
expliquons-nous.
La Loi prévoit qu’on
puisse donner son concours à l’interruption d’une vie sous ces trois conditions
expresses :
Ø Que cette interruption soit
authentiquement demandée par l’intéressé lui-même, au bénéfice de sa pleine
et entière lucidité, comme de sa pleine et entière liberté de décision.
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Ø Que cette interruption soit
motivée par des souffrances devenues inhumaines et que la science n’est pas à
même de soulager.
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Ø Que la mort du sujet soit
inéluctable eu égard à l’incurabilité certaine du mal qui engendre sa
souffrance et sa déchéance.
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Nous
sommes donc, dans ce cas de figure, au regard d’un choix libre, lucide et
résolu exprimé par le sujet. Et, dans ce cas de figure, nous ne nous croyons
pas en mesure d’apprécier le choix d’autrui ni de choisir pour lui, c’est
l’affaire de la médecine légiste et de son éthique. En revanche, et nous en
frissonnons d’horreur. N’y-a-t-il pas de ces vies qui ne demandent qu’à se
consumer en paix et s’éteindre d’elles-mêmes, comme la chandelle qui a brûlé sa
dernière molécule de cire.
N’arrive-t-il pas que
ces vies soient fauchées :
Ø Non pas par la faux que l’on sait,
ni du coup de massue pas plus que du coup de fusil ou par un éclat d’obus,
mais l’horreur, par la faim et la soif, par inanition, par déshydratation…
douleurs horribles infligées par ceux-là mêmes qui en ont juridiquement la
garde.
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Ø Non pas pour cause de conflit mais
parce que les places sur Terre seraient devenues rares aux
« humains ».
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Ø Non pas dans la Jungle où la vie
est un Pari de tous les instants, mais dans des Centres Institutionnels à
vocation de les protéger.
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Et
dans ces Centres, quels sont les moyens de recours de ces personnes âgées sans
force, sans voix, sans appui, sans témoin. Dès-lors, ces Centres seraient-ils
seulement des mouroirs, ne seraient-ils pas par excellence des « Lieux de
Crimes ». C’est notre Conscience Collective qu’interpellent les dérives de
la Loi.
C’est à notre
Conscience Collective d’y répondre.¢
Contact E-mail :
eric.nogard@orange.fr