Éric Zemmour défend
une fois de plus la démocratie contre l’oligarchie et les médias euro-béats.
Sur RTL, vendredi, le célèbre chroniqueur a commenté avec délectation les cris
d'orfraie des élites européennes après la promesse du Premier ministre anglais
David Cameron d'organiser un référendum sur l'avenir européen de son pays en
2017. (Voir la Vidéo en fin d’article: RTL, "Z comme Zemmour",
chronique du 25 janvier 2013)
«
David Cameron passe un mauvais quart d’heure. De Bruxelles à Berlin en passant
par Paris, jusqu’à Washington, c’est l’hallali. Il paraît que même Pékin
désapprouve ! Les élites européennes et britanniques aussi. Son prédécesseur
Tony Blair le condamne. Les marchés, les bourses, les banquiers, les milieux
d’affaire aussi. À Davos, on tort le nez.
Des
éditorialistes de renom et les grands médias hurlent au populisme, accusent la
presse de caniveau britannique de flatter les plus bas instincts. Ceux du
peuple sont toujours bas. Il fait dire que ce jeune homme si bien élevé a
exagéré en annonçant un référendum sur la sortie de l’Angleterre de l’Union
européenne.
Un
ré-fé-ren-dum ! Demander au peuple son avis, on n’a pas idée, aussi ! Il paraît
que Cameron pousserait l’incongruité jusqu’à se soumettre à la volonté du
peuple britannique. D’un vulgaire ! Pas très in, ce Cameron !
Pourtant,
Sarkozy lui avait donné le bon exemple : un référendum sur l’Europe, on
s’assoit dessus ou on fait revoter jusqu’à ce qu’un « oui » s’en suive. Si le «
non » l’emportait, pourquoi pas démissionner pendant qu’il y est. Comme un
vulgaire Général de Gaulle… Un vrai dictateur, celui-là.
Ces
Anglais ne savent pas ce qui est bon.
Déjà,
ils ont refusé les douceurs de l’euro qui devait nous conduire, je vous le
rappelle, sur les voies de la croissance et de la prospérité.
Depuis
vingt ans, la zone euro est la région du monde où la croissance est la plus
faible. Les Anglais ne connaissent pas leur malheur ! Ils veulent continuer à
disposer de leur propre planche à billet et en décider l’usage souverainement.
Des ringards. Comme les Américains, les Japonais ou les Chinois.
Les
Anglais ont rejeté aussi les joies de Schengen qui permet de recevoir sur son
sol des millions d’immigrés dont on ne veut pas. Les Anglais, ils préfèrent
choisir qui ils veulent et quand ils veulent. Des barbares…
Pire
encore, ils refusent de se soumettre à l’imperium de la grande puissance du
continent : l’Allemagne. Ils se souviennent qu’ils ont fait deux guerres pour
cela : des bellicistes !
Ils
comprennent mal ces Français qui, il y a un siècle, se faisaient massacrer sur
la Marne, et qui, désormais, cèdent au lyrisme illusoire du couple
franco-allemand. Un couple, disait Oscar Wilde, c’est quand deux personnes ne
font qu’un… mais lequel ? Oscar Wilde était anglais, évidemment.
Ils
sont susceptibles en plus : ils ne supportent pas de voir leurs lois fabriquées
par des technocrates bruxellois et ont la prétention de continuer à les faire
aux Communes à Londres. Ils appellent ça la démocratie parlementaire.
D’un
plouc ! Ils refusent aussi que des juges étrangers, à La Haye, leur donnent des
leçons de droits de l’homme. Comme s’ils se prenaient pour le pays de l’habeas
corpus, les prétentieux !
Non,
depuis l’annonce faite par Cameron, on menace les entreprises britanniques de
leur fermer le marché européen. Tremble, made in england !
Le
marché européen est le plus ouvert du monde. Les Américains, les Chinois, les
Japonais y rentrent comme dans du beurre et l’industrie britannique est en
train de se refaire une santé grâce à une monnaie faible et des lois sociales
encore plus faibles. Non, ce populisme britannique qui ne connaît que son
intérêt national est décidément intolérable ! »
Observatoire
de l’Europe
Vidéo : RTL,
"Z comme Zemmour", chronique du 25 janvier 2013