Les députés engagent aujourd’hui
l'examen du projet de loi sur le mariage et l'adoption par les couples
homosexuels, la réforme sociétale la plus importante en France depuis
l'abolition de la peine de mort en 1981.
Ce
projet de loi est vivement combattu par l'opposition et l’ensemble des cultes qui avait mobilisé plus
de 1,3 million personnes, le 13 janvier dernier à Paris.
De
leur côté, les partisans du mariage homosexuel leur ont répondu dimanche dans
les rues de la capitale en faisant défiler environ 125.000 personnes en faveur
de cette réforme qui devrait, selon l’annonce anticipée du
« gouvernement » être votée par le Parlement.
Mais
l’UMP, qui voit dans ce dossier une occasion de se requinquer après la guerre
entre François Fillon et Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP, entend
jouer toutes les cartes à sa disposition dans l'hémicycle.
« Notre
mobilisation sera importante. Nous souhaitons un débat serein mais nous
défendrons toutes les procédures », a déclaré Christian Jacob, le
président du groupe UMP.
À
noter toutefois quelques défections comme celles de Franck Riester et Benoist
Apparu à l'UMP ainsi que des centristes Jean-Louis Borloo, président du groupe
UDI et Jean-Christophe Lagarde, porte-parole de ce même groupe.
Sur
les 5.367 amendements déposés lundi, la quasi-totalité émanent des rangs de
l'opposition et, hormis celui qui propose de créer une "alliance
civile" plutôt que le mariage homosexuel, la plupart visent à supprimer un
par un les alinéas du texte.
Si le nombre
d'amendements est imposant, il est loin cependant de battre des records :
137.665 en septembre 2006 lors de l'examen du texte sur l'énergie, 14.888 en
janvier 2005 sur la réforme de La Poste, 12.805 en février 2003 pour la réforme
des modes de scrutins aux élections locales, 11.153 en juillet 2003 pour la
réforme des retraites.
Avec
Reuters