Les tractations se
sont poursuivies jeudi, en coulisses, entre proches des deux rivaux de l'UMP,
Jean-François Copé et François Fillon, avant la consultation des parlementaires
sur un nouveau vote pour la présidence du parti d'ici juin 2013, programmée
mardi mais que certains, dans chaque camp, aimeraient éviter.
Selon
plusieurs sources de part et d'autre, aucun accord entre les deux hommes -qui
n'ont pas repris leurs discussions bilatérales- n'est en cours de finalisation,
mais des copéistes et des fillonistes continuent à négocier discrètement, comme
l'a indiqué France Info. "Il
n'y a aucun contact Fillon-Copé", a-t-on assuré dans l'entourage de
l'ex-Premier ministre avant d'ajouter: "les discussions se poursuivent en
coulisses mais rien n'est fait".
"Ca
négocie dur pour déminer le terrain d'ici à lundi soir et éviter le vote de
mardi, mais pas au niveau de Copé ni de Fillon", a confirmé à l'AFP un
copéiste. Cette source cite, côté Copé, les noms de Christian Jacob -le patron
des députés UMP qui rêve de réunifier le groupe UMP "canal
historique" et le groupe dissident filloniste R-UMP- et de l'ex-Premier
ministre Jean-Pierre Raffarin, qui ont l'oreille du président proclamé mais contesté
de l'UMP.
"C'est
vrai que les deux camps essaient de trouver une sortie élégante pour l'un et
pour l'autre avant le référendum" de mardi, ajoute un ténor UMP.
Bernard
Accoyer a lancé une consultation, prévue mardi midi dans une salle de
l'Assemblée, des députés et sénateurs élus sous l'étiquette UMP afin qu'ils se
prononcent sur une nouvelle élection à la présidence du parti avant l'été 2013.
"Le
jour même où le calendrier de ce nouveau vote aura été acté irrévocablement, le
groupe filloniste R-UMP devra disparaître et aucun recours en justice ne devra
être engagé", stipulera la question posée lors de ce référendum à
bulletins secrets. Le oui devrait logiquement l'emporter, une majorité des
parlementaires UMP ayant soutenu M. Fillon pendant la campagne.
Un
proche de M. Copé a affirmé jeudi qu'au moment du vote, le camp Copé a prévu
"une démonstration de force permettant de prouver la légitimité de
Jean-François Copé" à la tête de l'UMP.
Si
les deux camps sont d'accord sur le principe d'une direction collégiale et
paritaire du parti et sur une réforme des statuts garantissant notamment
l'organisation transparente des primaires en 2016, la principale pierre
d'achoppement reste le calendrier d'un nouveau vote: M. Fillon, qui pourrait ne
plus être candidat, exige qu'il ait lieu au plus tard fin juin, tandis que M.
Copé refuse pour l'heure qu'il se déroule avant les municipales de 2014.
Des
proches des deux hommes se prennent désormais à rêver que chacun fasse un pas
l'un vers l'autre et accepte une "voie médiane", avec un nouveau
scrutin qui aurait lieu en septembre 2013, en tout cas avant le début de la
prochaine session ordinaire du Parlement, le 1er octobre 2013.
Avec
AFP