Les députés, qui examinent
le projet de budget 2013 après son rejet au Sénat, ont voté jeudi soir une
hausse de six euros de la redevance audiovisuelle, contre une augmentation de
quatre euros annoncée en première lecture.
La
contribution à l'audiovisuel public, nom officiel de la redevance, passera
ainsi à 131 euros en métropole, tandis qu'en outremer, elle augmentera de cinq
euros, à 85 euros.
C'est
le gouvernement qui a proposé cette augmentation supplémentaire de deux euros,
qu'il avait pourtant refusée en première lecture, et qui rapportera 49 millions
d'euros à France Télévisions.
Aux
dires de Benoît Hamon, le ministre de l'Économie solidaire, elle est destinée à
atténuer l'impact pour les chaînes publiques d'une diminution des dotations
publiques de 2,3% et de la baisse des ressources publicitaires.
Mais,
a-t-il ajouté, "cette situation conjoncturelle ne doit évidemment pas
exonérer l'entreprise des efforts de long terme".
Ce
geste envers France Télévisions intervient en effet dans une période de tension
entre le gouvernement et le PDG du groupe public, Rémy Pflimlin. Estimant que
France Télévisions ne pouvait "pas toujours se retrancher derrière les
difficultés budgétaires", la ministre de la Culture et de la Communication
Aurélie Filippetti a sommé cette semaine la direction de lui présenter un
"plan stratégique avec des missions de service public".
Benoît
Hamon a remplacé pendant la quasi-totalité de la séance de nuit le ministre du
Budget Jérôme Cahuzac qui, habituellement très présent lors des débats
parlementaires sur les projets de loi de finances, n'a fait jeudi soir qu'une
apparition dans l'hémicycle.
Avec
AFP