La Russie a annoncé,
ce mardi 9 octobre, avoir signé avec l'Irak pour plus de 4 milliards
de dollars de contrats d'armement. Moscou redevient ainsi l'un des fournisseurs
d'armes les plus importants de Bagdad après Washington.
L'annonce
a été faite alors que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est en visite
dans la capitale russe pour trois jours. Ces derniers mois, des
délégations d’experts militaires, avec à leur tête le ministre irakien de la Défense,
ont été accueillies à Moscou. C’est au cours de ces visites que les contrats
ont été conclus, selon les agences russes.
Les
détails des accords passés n’ont pas encore été rendus publics, mais la presse
russe rapporte que les négociations entre Moscou et Bagdad ont notamment porté
sur la livraison de 30 hélicoptères d'attaque Mi-28 et sur des systèmes
antiaériens de courte à moyenne portée.
L’Irak
de Saddam Hussein était un important client de l’URSS puis de la Russie. Le
matériel soviétique équipait une bonne partie de l’armée irakienne. Les
opérations militaires de la coalition menée par les États-Unis ont porté un
sérieux coup aux échanges entre Moscou et Bagdad. Ces échanges ont repris,
après la guerre, mais à un rythme plus modeste.
Entre
2008 et 2011, la Russie a, par exemple, vendu des armements à l’Irak pour 246
millions de dollars, contre une facture de plus 6,5 milliards de dollars pour
les États-Unis.
Avec la conclusion de
ces nouveaux contrats, l'export russe d'armements marque des points et efface
aussi une grande partie de ses pertes subies après le « printemps
arabe » en Libye et dans d’autres pays de la région.
Avec
RFI