Arnaud
Montebourg vient de réclamer la mise en place d’un protectionnisme industriel
européen, en mettant en cause notamment la réglementation des aides d’État
imposée par Bruxelles. Véritable Fregoli de la politique, le ministre du
Redressement productif s’applique une fois de plus, sans le moindre état d’âme,
à tromper délibérément les Français.
Membre
d’un gouvernement qui vient cette semaine de faire adopter au forceps le Traité
sur la stabilité, la coopération, la gouvernance (TSCG), – appelé à renforcer
sous peu le processus d’intégration européenne – le chantre de la
démondialisation n’ignore pas que le protectionnisme qu’il réclame, non sans
incohérence politique, se heurtera aussi bien au refus inévitable de la
Commission européenne, gardienne sourcilleuse du principe de liberté de circulation
des biens, des personnes et des capitaux, qu’à la censure mécanique de son bras
armé judiciaire, la Cour de Justice de Luxembourg, qui veille au respect de ce
dogme libéral, fondateur à bien des égards d’un droit européen autoritaire.
En
vérité, en fermant les yeux sur le mouvement de centralisation administrative
qui s’opère méthodiquement au profit de la bureaucratie bruxelloise,
singulièrement depuis la ratification du funeste Traité de Lisbonne de 2008, la
majorité socialiste s’est enfermée aveuglement, avec le concours actif de la
quasi-totalité de la droite parlementaire, dans un carcan technocratique qui
dépouille inexorablement les Etats de notre continent des moyens politiques qui
leur permettraient pourtant de protéger efficacement leurs économies
respectives.
En
proposant à nos compatriotes, pour sortir la France de son impuissance
actuelle, de mettre en place un protectionnisme efficace, organisé avec
réalisme à l’échelle de la France, qui avantagerait véritablement nos champions
industriels, Marine Le Pen et le Rassemblement Bleu Marine sont les seuls à
offrir aux Français une alternative politique authentique qui tournerait enfin
le dos à l’idéologie destructrice du libre-échange qui domine tant à Bruxelles.
Pour parvenir à cet objectif salutaire, avec à sa tête des dirigeants courageux
et lucides, la France devra s’extraire tôt ou tard du guêpier bruxellois, en
dénonçant les traités européens si préjudiciables à ses intérêts, pour
construire une autre Europe qui soit respectueuse de l’indépendance des Etats
et protectrice de ses peuples.