Les quotidiens
nationaux devraient être absents des kiosques ce jeudi dans 19 grandes villes
de province, en raison d'un mouvement de grève dans une partie des dépôts de
presse pour protester contre le plan social à venir chez Presstalis, ont indiqué
les syndicats mercredi.
La
grève est lancée par le Syndicat général du livre et de la communication écrite
CGT (SGLCE-CGT), la CFE-CGC et le SNE-CFDT de la SAD (Société d'agence et de
diffusion), filiale de Presstalis.
La
SAD rassemble 19 des 140 dépôts de presse sur le territoire national, qui
assurent la distribution des journaux aux diffuseurs dans les principales
villes de province et leur région: Lyon, Marseille, Strasbourg, Lille,
Bordeaux, Toulouse, Rouen, Nantes, Rennes, Grenoble, Caen, Limoges, Nice,
Saint-Etienne, Tours, Ajaccio, Reims, Toulon et Vichy.
"Non
aux 1.200 suppressions d'emplois! Non au démantèlement du groupe
Presstalis", ont souligné les syndicats de la SAD dans un communiqué,
appelant les salariés "à agir en observant un arrêt de travail de 24
heures", qui a commencé mercredi à partir de 20H00 et se prolongera toute
la journée de jeudi.
D'autres
dépôts gérés par le groupe Presstalis (dépôts Soprocom) pourraient également
suivre le mouvement, selon eux.
Seront
concernés les quotidiens nationaux mais aussi les magazines distribués le
jeudi.
Principal
distributeur de journaux en France, en grande difficulté financière, Presstalis
vient d'échapper au redressement judiciaire grâce à un accord conclu vendredi
dernier entre les éditeurs et actionnaires de la messagerie, sa direction et l'État
pour financer son plan de restructuration.
Le
distributeur va mettre en place un plan de restructuration, dont le principe a
été adopté en novembre 2011, qui prévoit notamment 1.250 suppressions de postes
sur 2.500 salariés. Il est rejeté notamment par le SGLCE, qui refuse toute idée
de départs contraints.
Les
quotidiens nationaux ont déjà été absents des kiosques mercredi matin en raison
d'un mouvement de grève. Ces dernières semaines ont aussi été ponctuées par le
blocage à tour de rôle de l'ensemble des quotidiens nationaux, le SGLCE
entendant faire pression pour améliorer les conditions du plan social.
Avec
AFP