En reconnaissant la
responsabilité de l’État et en rendant hommage aux « victimes » de la
manifestation interdite du 17 octobre 1961, François Hollande s’est comporté en
militant sectaire, non en président de tous les Français.
D’autant
plus que, pour les historiens de métier, les prétendus « massacres »
du 17 octobre 1961 constituent un tel exemple de manipulation qu’ils sont étudiés
comme un cas exemplaire de fabrication d’un mythe ; comme Timisoara en
Roumanie, comme les « couveuses » au Koweit ou encore comme les
« armes de destruction massive » en Irak !!!
Tout
repose en effet sur des chiffres gonflés ou manipulés et sur des cadavres
inventés. Dans une inflation du nombre des morts, les amis du FLN algérien et
les porteurs de valises communistes ont ainsi joué sur les dates, additionnant
aux 3 morts avérés du 17 octobre ceux des jours précédents ainsi que les décès
postérieurs. Pour eux, tout Nord-Africain mort de mort violente durant le mois
d’octobre 1961 est forcément une victime de la répression policière… même les
victimes des accidents de la circulation.
Il est possible
d’affirmer cela sans crainte d’être démenti car :
-
En 1998, le Premier ministre de l’époque, le socialiste Lionel Jospin,
constitua une commission présidée par le conseiller d’État Dieudonné Mandelkern
qu’il chargea de faire la lumière sur ces évènements. Fondé sur l’ouverture
d’archives jusque-là fermées, le rapport remis par cette commission fit litière
des accusations portées contre la police française. Or, ce rapport consultable
sur le net n’a visiblement pas été lu par François Hollande.
-
En 1999, Jean-Paul Brunet, universitaire spécialiste de la période, publia un
livre extrêmement documenté qui démontait la thèse du « massacre » du
17 octobre (Brunet, J-P., Police contre FLN. Le drame d’octobre 1961.Paris).
-
En 2003, le même Jean-Paul Brunet publia un nouveau livre (Charonne, lumière
sur une tragédie. Paris) dans lequel il démontrait que le prétendu
« rapport de police » faisant état de 140 morts le 17 octobre,
document qui sert de point de départ à J.L Einaudi, auteur du livre sur lequel
repose toute la manipulation (Octobre 1961, un massacre à Paris), n’a jamais
existé.
Reprenant
la liste des morts donnée par Einaudi, il montre également que la majorité des
décès remonte à des dates antérieures au 17 octobre et il prouve que ce dernier
a manipulé les chiffres, additionnant les cadavres non identifiés reçus à l’Institut
Médico-Légal au nombre des disparus et même (!!!) à celui des Algériens
transférés administrativement en Algérie après qu’ils eurent été arrêtés le 17
octobre. Il montre enfin qu’Einaudi a compté plusieurs fois les mêmes individus
dont il orthographie différemment les noms…
Monsieur Hollande
pouvait-il ignorer tout cela ? Si oui, la nullité ou l’aveuglement militant de
ses conseillers laisse pantois.
Quel
est donc le vrai bilan de cette manifestation ?
-
Le 17 octobre 1961, alors que se déroulait dans Paris un soi-disant massacre,
l’Institut Médico-Légal (la Morgue), n’a enregistré aucune entrée de corps
de « NA » (NA= Nord-Africain dans la terminologie de l’époque).
-
Le 17 octobre 1961, de 19h30 à 23 heures, il n’y eut qu’une seule victime dans
le périmètre de la manifestation et ce ne fut pas un Algérien, mais un Français
nommé Guy Chevallier, tué vers 21h devant le cinéma REX, crâne fracassé. Par
qui ?
-
En dehors du périmètre de la manifestation, « seuls » 2 morts
furent à déplorer, Abdelkader Déroues tué par balle et retrouvé à Puteaux et
Lamara Achenoune tué par balle et étranglé, gisant dans une camionnette,
également à Puteaux. Rien ne permet de dire qu’ils furent tués par les forces
de l’ordre.
Le
18 octobre, à 04 heures du matin, le bilan qui parvint à Maurice Legay le
directeur général de la police parisienne fut donc de 3 morts. Nous sommes donc
loin des dizaines de morts et de « noyés » auxquels l’actuel occupant
de l’Élysée a rendu hommage !!!
Certes,
nous dit-on, mais les cadavres ont été déposés à la morgue les jours suivants.
Faux, car ce n’est pas ce qu’indiquent les archives de l’Institut Médico-Légal de
Paris puisque, entre le 18 et le 21 octobre, « seuls » 4 cadavres de
« NA » furent admis à la Morgue :
-
Le 18 octobre, Achour Belkacem tué par un policier invoquant la légitime
défense et Abdelkader Benhamar mort dans un accident de la circulation à
Colombes.
-
Le 20 octobre, Amar Malek tué par balles par un gendarme.
-
Le 21 octobre Ramdane Mehani, mort dans des circonstances inconnues.
Nous
voilà donc bien loin des 100, 200 ou même 300 morts « victimes de la
répression » avancés par certains et pour lesquels M. François Hollande a
reconnu la responsabilité de la France !!!
D’autant
plus que le « Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-africains)
par jour. Octobre 1961 », nous apprend que du 1° au 30 octobre 1961,
sur les 90 corps de « NA » entrés à l’Institut Médico-Légal, la
plupart étaient des victimes du FLN.
Plus
encore, pour toute l’année 1961, 308 cadavres de « N.A » entrèrent à
l’IML, la plupart ayant péri dans la guerre inexpiable que le FLN menait contre
ses opposants partisans de l’Algérie française ou du MNA de Messali Hadj. Ainsi,
au mois d’octobre 1961, sur les 34 cadavres de « N.A » retirés de la
Seine ou de la Marne, notamment aux barrages de Suresnes et de Bezons puis
conduits à l’IML, la quasi-totalité étaient des harkis, des partisans de la
France ou des membres du MNA, une des méthodes d’assassinat du FLN consistant à
noyer ses opposants. La police française n’est pour rien dans ces noyades.
François Hollande
devra donc rendre compte au tribunal de l’Histoire car il a couvert de son
autorité un mensonge, une manipulation, un montage grossier qui va être utilisé
contre la France par ceux que son ministre de l’Intérieur a qualifiés
d’ «ennemis de l’intérieur ».
Pour
en savoir plus :
- Brunet, J-P., (2002)
« Enquête sur la nuit du 17 octobre 1961 ». Les Collections de
l’Histoire, hors-série n°15, mars 2002.
- Brunet, J-P., (2008)
« Sur la méthodologie et la déontologie de l’historien. Retour sur le 17
octobre 1961 ». Commentaire, vol 31, n°122, été 2008.
- Brunet, J-P., (2011)
« Combien y a-t-il eu de morts lors du drame du 17 octobre
1961 ? ». Atlantico, 17 octobre 2011.
Posté par Jean-Claude