IMMIGRATION
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onnu
pour son opposition frontale aux quotas européens de migrants, Viktor Orban
s'est livré à de nouvelles déclarations fracassantes. Qualifiant les réfugiés
d'«envahisseurs», il estime que des «sociétés parallèles» ont émergé en Europe.
Dans un entretien avec le journal allemand Bild le 7 janvier, Viktor
Orban s'est livré sur les raisons du refus de Budapest d'accueillir des
réfugiés.■
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l a notamment déclaré :
« Nous ne considérons pas les migrants
comme des réfugiés mais comme des envahisseurs musulmans. Si quelqu'un veut
venir dans votre maison, il frappe à votre porte et demande : « Pouvons-nous
entrer, pouvons-nous rester ? » Les envahisseurs musulmans ne font pas
cela : ils ont franchi la frontière illégalement».
« Sociétés parallèles »
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oursuivant son raisonnement,
le Premier ministre de la Hongrie a qualifié le multiculturalisme d'«illusion»,
jugeant que « les sociétés musulmane
et chrétienne ne s'uniraient jamais ». Quant à l'arrivée d'un grand nombre
de musulmans sur le Vieux continent, elle aurait résulté selon lui en
l'apparition de «sociétés
parallèles».
Viktor
Orban a estimé que les personnes tentant de rejoindre la Hongrie depuis la
Syrie ne risquaient «pas leur vie» car elles traversaient des pays
relativement stables, une référence à la Turquie, la Grèce, la Macédoine
et la Serbie, une route fréquemment utilisée par les migrants pour
rejoindre les pays européens plus aisés. «Ils sont plutôt des migrants
économiques en quête d'une vie meilleure», a conclu le Premier ministre.
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Les
« migrants » sont des envahisseurs musulmans
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Estimant que le but de la
plupart des réfugiés était de s'installer en Allemagne, il a taclé la politique
d'accueil des demandeurs d'asile de la chancelière Angela Merkel. «Je n'ai jamais compris comment le chaos,
l'anarchie et le franchissement illégal de frontières étaient considérés comme des
choses positives dans un pays comme l'Allemagne, que nous considérons
comme le meilleur exemple de discipline et de respect de la loi», a lancé
Viktor Orban.
Une position qui dérange l’UE
Critique acerbe de
l'immigration et des quotas de répartition de migrants obligatoires prévus par
l'Union européenne, Viktor Orban multiplie les sorties fracassantes sur le
sujet, comme lorsqu'il avait qualifié les demandeurs d'asile de «cheval
de Troie pour le terrorisme». Le renforcement de la frontière de la
Hongrie avec la Croatie et la Serbie, par la construction d'un mur
anti-migrants, a valu de nombreuses critiques de pays européens à Budapest.
►Pourtant,
la Hongrie n'infléchit pas son discours et s'est trouvée des alliés européens
refusant eux aussi les quotas, comme la Pologne et la République tchèque,
malgré les mises en garde de la Commission européenne.■ Avec Source