TRIBUNE
LIBRE
Gabriel
ROBIN
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Sous
les mandats de Barack Obama, le monde a découvert l’ingérence soft, aimable,
mignonne ; osons le dire, festive. Spécialiste ès petites
blagues, comme les affectionnent les populaires animateurs de « talk-shows »,
le 44e président américain ressemble bien plus à une vedette de la
télévision qu’à l’homme le plus puissant du monde. Du moins en apparence.
« Accro » aux
mondanités, on l’a en effet souvent aperçu en compagnie d’acteurs, de sportifs,
de chanteurs, de starlettes. Sa présidence fut assez faible, voire
insignifiante. Mais ne vous y trompez pas, si Barack Obama n’a pas réussi à
marquer la Maison-Blanche de son empreinte politique réelle, il s’est distingué
négativement à plusieurs reprises et a réussi à séduire grâce à une présentation lisse qui nous a été
donnée en exemple par les médias durant huit ans. Il a personnalisé sa
présidence à outrance, notamment par ses publications régulières sur les
réseaux sociaux.
Son
bilan est pourtant loin d’être irréprochable, tant sur le volet intérieur, qui
ne nous concerne qu’indirectement, que sur le volet extérieur, qui nous
intéresse au premier chef.
La
politique extérieure menée par Barack Obama a globalement été un échec.
Récompensé d’un prix Nobel de la paix parfaitement grotesque, pour le discours
du Caire prononcé en 2009 qui manifestait la volonté d’un réchauffement des
relations diplomatiques entre les États-Unis et le monde musulman, Barack Obama
a tenu à désengager les troupes américaines mobilisées en Irak. Il l’a si mal fait que sa décision a fini
par entraîner une brutale dislocation de la Syrie et l’émergence de l’État
islamique en Irak et au Levant. En Libye, Obama s’est laissé entraîner à
l’aventure par l’inconscient Nicolas Sarkozy, conseillé par son rossignol des
carnages, Bernard-Henri Lévy. Nous
payons un prix terrible de ces erreurs historiques majeures : invasion
migratoire et terrorisme islamiste.
Obama
milite pour le « non au Brexit » :
une
ingérence proprement intolérable.
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Ces
dernières années, la Maison-Blanche a partiellement délaissé le continent
européen, préférant se concentrer sur la zone Pacifique, bénéficiaire d’une
forte croissance économique. Pourtant, quand l’allié
menace de s’émanciper de la tutelle de son grand frère, les États-Unis
retrouvent leur « prévenance ». Ainsi, Barack
Obama s’est rendu en Grande-Bretagne pour militer en faveur du « non
au Brexit », en compagnie du Premier ministre David Cameron. Une ingérence proprement intolérable.
Barack Obama montre que ses
conseillers préfèrent abandonner une Grande-Bretagne indépendante, au profit
d’une Union européenne vassalisée et colonisée économiquement par le futur
traité de libre-échange transatlantique.
Les
dirigeants au pouvoir aux États-Unis ne veulent pas des nations libres,
souveraines et indépendantes. Ils se satisfont parfaitement du néant politique
qu’est l’Union européenne, sorte de Bibendum mercantile, vidé de sa substance,
impuissant, incapable de se projeter militairement.
Notons aussi que Barack Obama a encouragé l’immigration de
peuplement sur le continent. La politique des démocrates est en tout point
semblable à celle des néo-conservateurs. J’irai même plus loin : Bill
Clinton fut l’initiateur de la politique dite « néo-conservatrice »,
d’abord en annulant les accords Roosevelt, enfin en intervenant dans la guerre
civile yougoslave.
Barack
Obama est du même acabit. Il n’est pas un ami des peuples européens et vient à
nouveau de le prouver. Espérons que les fiers Britanniques sauront lui donner
tort.
Posté par Marino