COMMUNIQUÉ
Communiqué de MARION MARÉCHAL LE PEN, Député du Vaucluse.
Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert
Collard ont voté contre la proposition de loi organique modifiant les règles
applicables à l’élection présidentielle mardi 5 avril. En modifiant les règles
relatives aux signatures des élus habilités à présenter un candidat et au temps
de parole dans les médias, la majorité socialiste, soutenue par des
Républicains se réfugiant dans l’abstention, porte un grave coup au débat
démocratique.
En effet, la publication
intégrale des parrainages « au fil de l’eau » expose les élus
locaux aux pressions médiatiques, aux combines des appareils partisans et au
chantage des barons politiques locaux. L’impossibilité pour l’équipe de
campagne du candidat de centraliser les signatures pour les déposer directement
au Conseil constitutionnel, constitue un obstacle supplémentaire dressé sur la
route de candidatures hors système dépourvues d’un réseau d’élus.
Le remplacement de la règle
d’égalité du temps de parole par celle de l’équité au cours de la « période
intermédiaire » représente une inquiétante restriction du champ du
pluralisme. L’égalité de traitement entre les grands courants d’opinions ne
sera respectée à la lettre que seulement deux semaines tous les cinq ans ! L’équité, notion plus ambiguë que
l’égalité, est encadrée par des critères subjectifs appréciés par le
CSA dont le président est nommé par le chef de l’État et ses membres par les
deux assemblées. Ces dispositions
profitent au candidat sortant et aggravent les risques de musellement
de candidatures qui pourraient gêner les écuries du Système.
L’élection
présidentielle est un moment politique attendu par tous les
Français : la placer sous la coupe des partis et des sondages dégrade l’esprit
qui prévaut à la nature de cette élection mère de la Vème République.
C’est
pourquoi les députés FN-RBM ont déposé un amendement consacrant l’anonymat des
parrainages et ont proposé de préserver les règles existantes en matière
d’égalité du temps de parole afin que les courants d’opinions animant notre
pays puissent continuer de s’exprimer.