TRIBUNE
LIBRE
Ces images prouvent
simplement deux choses d'une évidence incontestable : la première étant
que Juifs et Palestiniens sont destinés
à se haïr et se combattre jusqu'à la fin des temps ; et deuxièmement
que ce conflit qui les oppose depuis des siècles ne se limite plus aux
frontières de ces deux régions du Proche Orient, mais a débordé largement pour
se développer et s'étendre partout dans le monde, y compris et surtout en
Europe.
Cette contagion aura
d'autant plus été rendue possible que, depuis plusieurs décennies, nos
gouvernants successifs, qui ne semblent pas être dotés d'une vue perçante et
d'un esprit d'analyse très affûté, se sont ingéniés à vouloir à toute fin faire
coexister en Occident ces deux frères
ennemis visiblement très fâchés et peu disposés à se rabibocher. En adoptant une politique migratoire qui
n'aura eu pour effet que de les mettre massivement en présence et donc en
confrontation frontale, directe.
Le conflit
Israélo-Palestinien n'aurait dû être qu'une affaire intérieure
Israélo-Palestinienne (ce qui ne veut pas dire qu'il faut s'en désintéresser),
alors que, désormais, elle nous concerne de plein fouet puisque ces deux communautés irréconciliables sont
en nombre sur notre continent et doivent partager le même espace.
Les pourparlers de paix
initiés par tous ceux qui se sont risqués à les mener ont toujours échoué. Et
on a du mal à imaginer qu'il puisse y avoir un jour une trêve, voire une
cessation des hostilités et encore moins des effusions d'amour tant la haine
est vivace et se transmet de génération en génération. Sauf bien sur si l'un des deux belligérants devait céder ou
disparaître. Ce qui ne paraît pas être à l'ordre du jour.
Il faut donc sans doute
hélas convenir que la situation ne pourra que s'envenimer et qu'on le veuille
ou non, nous sommes désormais irrémédiablement impliqués puisque les
affrontements se produisent maintenant aussi chez nous avec une tendance à se
durcir, se radicaliser, être de plus en plus violents.
Une autre politique migratoire
plus éclairée, plus responsable menée par ceux qui sont en charge de préserver
les intérêts de notre pays, aurait sans doute pu limiter les risques et
contenir le phénomène. Mais nous n'avons pas su ou plutôt pas voulu confier le
pays à ceux qui avaient une vision lucide de la situation au Proche-Orient et
qui pressentaient la tournure que prendraient les événements.
Lorsque
l'on cherche à éteindre un incendie avec de l'essence, il est certain que le
résultat ne sera pas celui escompté et que le remède sera pire que le mal.