TRIBUNE LIBRE
La bureaucratie s’est métamorphosée. Du
petit chef de bureau tatillon, disposant d’un pouvoir discrétionnaire, nous
sommes passés dans les rouages et le virtuel des systèmes d’information.
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LA BUREAUCRATIE À DOMICILE
La bureaucratie n’est plus seulement
concentrée dans de grosses administrations ou organisations, elle est dans
notre poche. La tablette, l’I.Phone, l’I.Pad et les smartphones ont permis à la
bureaucratie d’entrer dans les domiciles de chacun, avec de nouvelles formes de
contrôles permanents et multiples, échappant à votre sagacité.
En 2015, une majorité d’Administrations qu’elles
soient locales ou nationales étaient informatisées et connectées à Internet.
Les fonctionnaires à 95% n’étaient plus occupés à des tâches manuelles comme en
1980 et à rechercher des documents classés et répertoriés dans des fichiers
manuscrits.
On peut donc croire que, à l’exemple de
l’industrie privée, la gestion « en bon père de famille » aurait pu
faire diminuer le nombre de fonctionnaires et les coûts correspondants
(salaires, primes, caisses maladie et surtout financement des retraites). Il
n’en a rien été et une grande part des
déficits budgétaires et la hausse de la dette publique n’est que la conséquence
de l’embauche, année après année, de dizaines de milliers de nouveaux
fonctionnaires.
La bureaucratie à
domicile
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UNE DÉPENSE PUBLIQUE EN AUGMENTATION CONSTANTE
En 2010, les personnes payées par l’argent
public, employées dans la fonction d’État et la fonction publique territoriale,
s’élevaient à 4.383.526 ; en 2014,
malgré la modernisation de tous les services publics, ils étaient 4.457.863. Pourquoi ?
Alors même que 57% du PIB français sont absorbés par la
dépense publique, la pression
fiscale globale en France est la 2ème des pays de l’OCDE avec 45,7% du PIB (derrière le Danemark et devant la Belgique),
en 2014 ; et ce n’est pas près de diminuer avec les nouvelles augmentations des
taxes concernant le tabac, les carburants, les timbres, les alcools, etc...
Si encore avec une telle dépense pour la
fonction publique nous ayons en contrepartie des administrations efficaces,
compétentes et à l’écoute des populations (car à leur service) nous,
contribuables, ne pourrions-nous plaindre.
L’ÉDUCATION NATIONALE, UN MAMMOUTH À DÉGRAISSER
C’est tout l’inverse et le plus bel exemple
de gabegie, d’incompétence, de bureaucratie stalinienne et d’immobilisme est
fourni par l’Éducation Nationale,
bastion des droits acquis et forteresse des syndicats gauchistes. En augmentant
leur temps de travail de 5%, en diminuant tous les ans pendant 5 ans leurs
effectifs de 2% et en augmentant le nombre moyen d’élèves par classe (de la
maternelle au bac) de 20% sur 5 ans , les économies de ce seul ministère
s’élèvent à plus de 8 milliards d’euros
TOUS LES ANS !
Et les possibilités
d’économies dans tous les ministères et les collectivités territoriales sont
innombrables. Il suffit d’en avoir la volonté politique et de ne plus se
réfugier derrière des tabous érigés par
des minorités et issus d’un autre âge. Il en va de même pour des privilèges
catégoriels et des sinécures accordées par des coquins à leurs copains.
On ne peut pas demander à nos industriels de
se développer d’une part et de concurrencer les importations étrangères d’autre
part, alors même qu’ils sont handicapés, depuis des décennies, par des normes et des règlements plus
restrictifs et pénalisants les uns que les autres. À quand le retour du bon
sens ?