JUSTICE
La « Coordination pour les chrétiens d'Orient en danger » (Chredo) a porté « plainte contre X » auprès du parquet de Paris afin que tout djihadiste ou ancien djihadiste français soit poursuivi pour « acte de torture, crime de génocide et crime contre l’humanité ».
Cette plainte vise en particulier les proches
de l'État islamique (EI) revenus d’Irak ou de Syrie et qui ne font l'objet pour
nombre d'entre eux que d'une simple mesure de surveillance par bracelet
électronique.
« Cette
quasi impunité est liée au fait que rejoindre Daech n'est qu'un simple délit en
droit national. Les jeunes qui rejoignent l'État islamique doivent prendre
conscience qu'ils ne participent pas à une œuvre de libération, mais à un crime
contre l'humanité », explique son président Patrick Karam.
Pour Patrick Karam, il s'agit « d'une
part de pédagogie auprès d'une jeunesse perdue » qui constitue
pour les moins de 18 ans un quart des départs en Syrie.
Le président de la « Chredo »
estime que son action judiciaire, si elle aboutit, permettra de requalifier les
faits et de donner des outils juridiques « pour neutraliser des individus
potentiellement très dangereux ».
L'association avait déjà déposé une plainte
le 10 septembre dernier pour génocide et crimes contre l’Humanité contre l’EI
auprès du procureur de la Cour pénale internationale (CPI).
La « Chredo » a été créée
en 2013 pour alerter l’opinion publique française et européenne sur la
situation dramatique que vivent les communautés religieuses en Orient et en
particulier les chrétiens