jeudi 28 mars 2013

Manif pour Tous : un piège tendu aux manifestants ? Une milice de la mairie de Paris ?

Y a-t-il eu réellement un piège tendu aux manifestants ? Existe-t-il une « milice de la mairie de Paris », comme le disent certains CRS ? Voilà les questions soulevées par le témoignage de Françoise Besson, avocate au Barreau de PARIS sur les évènements survenus lors de la Manif Pour Tous du 24 mars 2013, à Paris.
J
'ai participé à la manifestation d'hier, en portant ma robe d'avocat. N'ayant pu rejoindre le groupe des juristes, au début de la manif, ne pouvant accéder à l'avenue de la Grande Armée, totalement saturée, j'ai tenté de rejoindre l'avenue Foch par l'avenue Victor Hugo mais un barrage bloquait l'accès tant en direction de l’Etoile qu'à la rue de Traktir.
Alors que la foule devenait plus dense et demandait à rejoindre l'avenue Foch, ses premiers rangs (j'étais au 1er rang en train de discuter avec un gendarme) ont fait l'objet de projections de gaz lacrymogène, des pères de famille ont été molestés par certains gendarmes, et emmenés vers des camions en dépit de mes protestations courtoises mais fermes et des effets des gaz.¢

L'accès à l'avenue Foch a finalement été autorisé. J’ai tenté d'accéder à l'avenue de la Grande Armée par la rue Rude, et après plusieurs essais infructueux, y suis parvenue. La foule était si dense qu'une ouverture étroite avait sans doute été autorisée pour accéder à la Place de l'Etoile, quasiment vide vers 15h environ.

La place s'est remplie peu à peu sans jamais être comble, le gros de la foule restant massé derrière le podium de l'Avenue de la Grande Armée.

Sur la place, avec quelques autres confrères, j'ai eu vent du "gazage" de Christine BOUTIN, qui venait de se produire, puis assisté à celui, sans aucune sommation, d'enfants, de personnes âgées, de manifestants qui, quelques instants auparavant discutaient paisiblement avec les forces de police.

E Pourtant, un CRS auquel j'avais posé la question aux alentours de 16h m'avait dit qu'il n'avait eu connaissance d'aucun acte de violence de la part des manifestants.

Plus tard, j'ai un vu qu'un cordon de police venait de barrer la partie gauche (en venant de l'Etoile) de la rue de Tilsit: or des personnes cherchaient à quitter les lieux pour rentrer chez eux en traversant la place de l'Etoile: un passant m'a signalé que cela se passait mal et je me suis approchée avec deux confrères.

En effet, ceux qui tentaient de franchir ce barrage en ont été empêchés de la manière la plus brutale par des policiers, certains en uniformes, d'autres en civil qui ne portaient qu'un brassard rouge avec l'inscription "POLICE".

E J'ai vu une policière "gazer", sans aucune sommation, des gens à bout portant, les pousser violemment jusqu'à les faire tomber tandis qu'un de ses collègues à brassard rouge les frappait avec un bâton.

Gazée à nouveau, je me suis interposée en disant à ces policiers qu'ils violaient la les règles les plus élémentaires, en s'attaquant à des gens non violents qui ne cherchaient qu'à rentrer chez eux.

E Cela n'a servi à rien. Je suis donc allée prévenir des CRS alignés pour interdire de contourner l'Arc de Triomphe par la droite: ils ne m'ont d'abord pas crue, puis certains paraissaient gênés, d'autres m'ont dit qu'il pouvait s'agir de "LA MILICE DE LA MAIRIE DE PARIS"!

Je leur ai dit que je ne manquerai pas de témoigner de ce que j'avais vu.
Certes l'accès aux Champs Élysées avait été interdit, mais en pratique, celui à l'Etoile a été autorisé en milieu d'après-midi parce-que l'espace prescrit aux manifestants était notoirement insuffisant, ce qui devenait dangereux pour eux.

E On avait le sentiment, peu avant la fin officielle de la manifestation, que les forces de police se préparaient à tendre un piège aux manifestants qui, ne pouvant accéder à l'avenue de la Grande Armée, ni même à l'Arc de Triomphe, s'étaient massés sur la partie des Champs entre le barrage de CRS de l'Etoile et le Rond-Point, comme à ceux qui, sortant de l'avenue de la Grande Armée, seraient tentés de les rejoindre.

E J'ai ensuite appris qu'en effet, nombreux sont ceux qui ont été gazés puis chargés sans sommation préalable, certains, matraqués, alors qu'assis, près du Rond-Point, ils discutaient et chantaient.

Pire, ils ont eu beaucoup de mal à s'échapper des Champs étant rappelé que la plupart des stations de métro proches demeuraient fermées et que la police barrait plusieurs rues adjacentes.

Comme tous mes confrères, professeurs de droit et magistrats présents, j'ai été choquée par les agissements des forces de police et parfois même de gendarmerie.

Comme eux je pense que cette manifestation n'était pas souhaitée par le gouvernement qui a tout tenté pour la désorganiser, provoquer des actes réellement répréhensibles de la part des manifestants et ainsi les décrédibiliser.

E Or, je n'ai vu aucun manifestant attaquer physiquement les forces de police mais plutôt s'en défendre.

Si les manifestants n'avaient pas été aussi corrects, les débordements auraient eu des conséquences nettement plus graves.

Pour résumer, j'ai assisté à un déni de démocratie, à la violation de règles élémentaires de notre droit, à des scènes choquantes.

Quant à ceux qui trouvent choquants d'y avoir emmené des enfants, je rappelle qu'il s'agissait d'une manifestation de familles pour défendre LA famille : celle du 13 janvier s'était bien passée parce que le gouvernement avait autorisé une quasi libre circulation.

Enfin, je n'ai eu vent d'aucun acte de vandalisme.¢

Maître Françoise Besson. Ici, en civil...

La décadence

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