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e ministre de l'Intérieur s’est dit "consterné" et a condamné mardi la provocation mise en scène par plusieurs féministes du mouvement Femen. Celles-ci s’étaient exhibées seins nus hier dans la matinée dans la nef de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour "fêter le départ du pape" Benoît XVI.
Dans
un communiqué, Manuel Valls fait "part de sa consternation face aux
agissements des neuf membres du groupe Femen qui se sont introduites,
aujourd'hui, torse nu, dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris".
Plus
encore, il "condamne cette provocation inutile et témoigne de son soutien
aux catholiques de France qui ont pu être offensés par ce geste grossier."
"Ces
agissements", dit-il encore, "commis au sein même d'un lieu de culte,
sont contraires aux valeurs républicaines qui offrent - faut-il le rappeler -,
à chacun, la possibilité de s'exprimer librement. Si la laïcité permet à chacun
de croire ou de ne pas croire en toute liberté, la République entend, dans le
même temps, garantir à tous les croyants de pouvoir pratiquer leur religion
dans la dignité et le respect mutuel."
Les
Femen, qui ont installé à Paris en septembre 2012 "le premier centre
d'entraînement" au "nouveau féminisme", avaient préparé leur
provocation : elles portaient de vieux manteaux élimés qu'elles ont abandonnés
sur place, avaient prévenu les agences de presse internationales et répondaient
en anglais et en français aux journalistes.
Elles
se sont exhibées seins nus dans la nef de la cathédrale avant d'en être
expulsées manu militari par le service d'ordre de la cathédrale.
Les
Femen sont connues depuis 2010 pour leurs actions "topless" en
Russie, en Ukraine, à Londres ou encore récemment sur la place Saint-Pierre à
Rome pendant que le pape récitait la prière de l'Angelus.
Avec
AFP