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our Yves Bonnet : « Il
va falloir un jour ouvrir le dossier du Qatar car là il y a un vrai problème ».
L'ancien chef de la DST (Direction de la surveillance du territoire) Yves
Bonnet a mis en cause lundi l'argent de la drogue mais aussi
celui de l'Arabie saoudite et du Qatar dans le financement
de réseaux islamistes radicaux. (article datant du mois d’octobre dernier
mais toujours d’actualité).
Dans
un entretien publié par la Dépêche du Midi, Yves Bonnet estime que ces réseaux
posent la question du trafic de drogue mais selon lui « il y aussi le
problème de l'argent qui est alloué par des pays salafistes ».
« On
n'ose pas parler de l'Arabie Saoudite et du Qatar, mais il faudrait peut-être
aussi que ces braves gens cessent d'alimenter de leurs fonds un
certain nombre d'actions préoccupantes », déclare-t-il. « Il
va falloir un jour ouvrir le dossier du Qatar car là il y a un vrai
problème. Et je me fiche des résultats du Paris-Saint-Germain », a-t-il
déclaré.
Les
projets d'investissements du Qatar en France suscitent des interrogations dans
la classe politique. Après avoir investi au Paris-Saint-Germain, dans l'achat
de droits de diffusion TV, puis sur le marché de l'art, le Qatar pourrait
dédier un fonds d'investissement de 50 à 100 millions d'euros aux banlieues
françaises.
Une
cellule islamiste radicale a été démantelée samedi et l'un de ses
membres, un Français de 33 ans de la communauté antillaise, a été tué à
Strasbourg après avoir ouvert le feu sur des policiers venus l'interpeller. Onze
personnes, toutes françaises, étaient en garde à vue lundi.
« Côté
renseignement, ce type de réseau est beaucoup plus difficile à identifier car
là on a affaire à des gens qui sont des convertis (...) ils sont
beaucoup plus difficiles à cerner », commente Yves Bonnet.
Selon
lui, il faut « s'intéresser à ces milieux de jeunes délinquants qui sont à
la marge (...) Si la police veut être efficace, elle va devoir travailler en
profondeur ces milieux, liés principalement à la drogue. Cela passera
essentiellement par l'infiltration ».
L'ancienne DST a
fusionné avec la Direction centrale des renseignements généraux au sein de la Direction
centrale du renseignement intérieur.
Sud-Ouest