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ne fois de plus, la chaîne publique France 2 (voir Le Gaulois) a tout simplement oublié que
son rôle et sa mission première et exclusive sont d'informer les
téléspectateurs et que ses journalistes grassement rémunérés sont soumis à la
déontologie de leur profession qui impose (ou devrait imposer) de faire preuve
d'honnêteté, d'impartialité, de neutralité, d'objectivité, de courtoisie, et
qu'un plateau télé n'a pas vocation à se transformer en tribunal d'inquisition
au gré des états d'âme des journaleux qui s'y pavanent.....¢
Nouvelle
démonstration jeudi dernier à l'occasion du débat qui se voulait politique en
présence de la Présidente du Front National, mais qui d'entrée de jeu s'est
transformé en numéro de cirque avec un Monsieur Loyal particulièrement
pitoyable et infect dont le moins que l'on puisse dire est qu'il usurpe cette
noble fonction car en ce qui concerne David Pujadas, il n'y a pas la moindre
trace de loyauté dans son comportement avant tout partisan.
Le
ton a d'ailleurs été donné avant même que l'invitée soit entrée sur le plateau
par la présentation de Marine Le Pen et de son parti qui s'apparentaient plus à
un véritable réquisitoire à charge qu'à l'annonce du contenu de ce débat, les
affirmations de D.P relevant visiblement d'un fantasme personnel avant de se
vouloir être une réalité des faits.
Ce
présentateur « vedette » a bien entendu le droit d'avoir ses propres
convictions en matière de sensibilité politique et a toute latitude pour ne pas
épouser les thèses du F.N, mais pour s'exprimer, il dispose, comme tout citoyen
électeur de son bulletin de vote et ne devrait en aucun cas utiliser son poste
d'animateur de débats pour s'autoriser à dénigrer et même insulter son invité(e)
sur une chaîne publique financée par le contribuable qui n'est pas censé
partager ses idées. Ce en quoi il sort du cadre de sa prestation qui devrait se
limiter à présenter les sujets traités, assurer le bon déroulement de
l'exercice médiatique en tenant compte des temps de paroles imposés à chacun et
en s'assurant que le débat reste serein, poli dans le respect de celles et ceux
qui s'affrontent.
On
constate que le but de l'opération n'est à aucun moment de proposer un échange
constructif, surtout s'agissant de la présence d'un dirigeant du Front
National, mais bien de déstabiliser son invité(e), le choix des contradicteurs
étant là pour en attester, et de tenter d'extorquer à toute fin la petite
phrase de trop, le mouvement d'humeur qui sera exploité et mis à profit avec
délice et jubilation à chaque fois que l'occasion se présentera.
Les
archives du CSA regorgent de vidéos de Jean-Marie Le Pen, mais curieusement ce
ne sont pas celles qui pourraient être visualisées à son avantage, les images
proposées étant celles des écarts certes maladroits et inutiles de l'ancien
président du parti qui continuent à faire le bonheur des bouffons de
l'audiovisuel, archives qui ne sentent pas le renfermé et le moisi tant leur
exhumation est fréquente.
E Mais il est certain que Marine Le
Pen qui avait déjà subi ce type d'interrogatoire « musclé » lors de la campagne
pour la présidentielle savait fort bien ce qui l'attendait en descendant dans
cette arène en forme de fosse aux lions, face à cette meute agressive, enragée
et mordante, qui en aura été une fois de plus pour ses frais car Marine n'aura
pas répondu favorablement à leur attente, celle espérée de la broyer menu et de
la ridiculiser en direct.
E L'autre motif de satisfaction étant
que le monde médiatique change très vite et que désormais la télé n'a plus le
monopole de la transmission de l'information (ou de la désinformation le plus
souvent), ce dont elle s'acquitte avec médiocrité, internet étant désormais là
pour apporter un vent nouveau apte à permettre d'entendre d'autres sons de
cloches et de comparer les données, ce qui ne manquera pas de mettre de plus en
plus souvent en difficulté l'audiovisuel classique désormais en concurrence
directe et féroce.......Les journalistes collabos ont durant des décennies
mangé le pain blanc, il vont devoir désormais attaquer la croûte, nettement
moins goûteuse.¢