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'institut de sondage IFOP
a réalisé une étude sur les villes où le FN a réalisé un score élevé aux législatives,
laissant augurer des chances de victoire aux municipales de 2013.
"Si
le Front national est devenu une force politique de premier plan, l'absence
d'ancrage local continue de constituer l'une des principales faiblesses de ce
parti. Engagée dans une démarche de conquête du pouvoir, Marine Le Pen n'a pas,
contrairement à son père, fait l'impasse sur l'implantation locale",
explique une étude conduite par l'Ifop. La fille de son père compte bien faire
tomber dans son escarcelle plusieurs villes. Si le Vaucluse, le Gard ou le Nord
paraissent des cibles évidentes, la prise de plusieurs communes du Rhône n'est
pas à exclure.
Dans
son rapport '"Ces villes que le Front national pourrait conquérir lors des
municipales de 2014", l’IFOP a recensé 77 communes de plus de 4000
habitants où le FN a franchi le seuil des 40% de voix au second tour des législatives
de 2012. Et parmi elles, cinq sont rhodaniennes
: Corbas (47,40%), Givors (42,60%), St-Priest (41,80%), Grigny (41,30%) et
Mions (41,10%).
SAINT-PRIEST,
"UN PROFIL POTENTIELLEMENT INTÉRESSANT"
Évidemment,
"chaque scrutin a sa propre logique et l'équation personnelle des maires
sortants modifie les rapports de force électoraux", prévient l'institut de
sondage. À cela, nous ajouterons une deuxième réserve : l'arithmétique
spécifique du scrutin de juin dernier. Dans la 11e circonscription, la gauche
de gouvernement s'est particulièrement divisée entre Guy Palluy, René Balme,
France Gamerre et Jean-Charles Kohlass. Si le FN en a profité pour accéder au
second tour, son score de 1er tour n'est pas exceptionnel à Grigny (18,2%) et à
Givors (19%) - inférieur par exemple à celui de St-Fons (20%).
Pas
de quoi renverser la table. Selon l'Ifop, Saint-Priest a "un profil
potentiellement intéressant" car "une très large partie de
l'électorat de droite local, privé de candidat au second tour, s'est reporté sur
le Front national". Schéma que l'on retrouve pour plusieurs villes de
France. Dans l'hypothèse d'un vote sanction contre la gauche et donc contre les
municipalités en place, le FN pourrait espérer l'emporter, estime l'Ifop. Une
hypothèse qui dépend largement de la personnalité de droite à opposer à Martine
David. Philippe Meunier, en 2008, n'avait eu aucun mal à écraser le FN.
L'Est
lyonnais demeure un terreau favorable. C'est particulièrement vrai de Mions
(23,2%) et Corbas (25,2%). "Ce sont des villes en périphérie qui veulent
conserver leur tranquillité", analyse Christophe Boudot, secrétaire départemental
du FN. Il confirme que sa formation mise sur St-Priest, mais aussi
Villefranche-sur-Saône où le parti a pu compter sur des conseillers municipaux par
le passé. Et aussi sur Lyon "qui était une terre de mission mais qui l'est
de moins en moins", selon Christophe Boudot. Il compte animer un think
tank, en vue d'accueillir sur les listes municipales des candidats non encartés
mais se reconnaissant "dans le rassemblement bleu Marine
Avec
Lyon capitale