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’était pourtant l’un
des reproches essentiels de la campagne de François Hollande à l’encontre de
Nicolas Sarkozy, mais force est de constater combien le discours du président
français est malléable et interchangeable à volonté. Le Figaro dénonçait
il y peu dans un long dossier les manœuvres du népotisme d’un président
décidément en permanence dans la fournaise des controverses et des scandales.
L’État
impartial de François Hollande n’a donc été qu’un énième vieux pieux, mais il
faut remarquer qu’en la matière, tous les présidents français de la Vème
République ne se sont jamais privés d’user et d’abuser des nominations de
proches et d’amis pour assurer l’avenir. François Mitterrand, mais aussi
Jacques Chirac furent des artistes de ces nominations dans le but avéré
d’asseoir une clientèle fidèle afin de contrôler les rouages essentiels de l’État,
notamment dans le domaine de l’audiovisuel.
Nous apprenons en effet la
nomination d’Olivier Schrameck à la tête du Conseil supérieur de l’audiovisuel
(CSA) n’ayant par ailleurs aucune expérience en la matière, il fut juste le
chef de cabinet d’un certain Lionel Jospin… sans doute le paiement des allégeances de campagne électorale.
Mais
François Hollande ne s’est pas arrêté en si bon chemin, nommant le sulfureux
Jack Lang, l’un des « éléphants » du Parti socialiste à la tête de l’Institut
du monde arabe, ayant sévi depuis 1981 surtout dans les ministères de la
Culture et de l’Éducation nationale. Parachuté culturel ? Voici une nouvelle
appellation qui pourrait faire du chemin. En 2012, après avoir été un soutien
de DSK, Jack Lang avait lui aussi annoncé soutenir la candidature de François
Hollande… il n’a pas été oublié non plus ! Et la liste s’étale ainsi,
interminable car au-delà des têtes de file, il y a des centaines de nominations
dans les « couches inférieures » de différents organismes et institutions, il s’agit en effet de verrouiller le
pouvoir et fermement.
Nous
nous souvenons du maître à penser de François Hollande qui avant de terminer
son deuxième mandat de président avait placé in extremis ces hommes,
notamment Roland Dumas installé à la présidence du Conseil constitutionnel en
1995, une des plus hautes fonctions de l’État, place qu’il put occuper jusqu’en
2000 bien après le départ du Président Mitterrand. Pour mémoire c’est sous la présidence dudit Dumas qu’il
fut décidé que l’immunité judiciaire du Président de la République s’imposait
également pour les crimes et les délits de droit commun… mais l’homme fut
rattrapé par toute une série d’affaires entre 1997 et 2007, il sera condamné à
cette date pour complicité d’abus de confiance, 12 mois de prison avec sursis
et 150 000 euros d’amende…
Ce
triste exemple indique bien que la compétence est rarement la raison principale
de ces nominations qui ne sont que de basses manipulations politiciennes
permises par une Constitution décidément obsolète. Le ton est donné. Il est
aussi donné dans les débats qui agitent la France, depuis quelques temps une
offensive médiatique est en cours dans les médias télévisés ou la chasse au «
Hollande Bashing » est commencée. D’une manière perceptible, les spectateurs
auront tous remarqué un changement de ton des journalistes. La déconfiture médiatique du président doit s’arrêter à tout prix ! C’est
le cas par exemple des attaques lancées contre l’humoriste et imitateur Laurent
Gerra, 6ème parmi les personnalités préférées des Français accusé de critiques
excessives contre M. Hollande.
Pendant ce temps-là en
France, le spectacle consternant des réformes sociétales se poursuit, mariage
des homosexuels, adoption par eux d’enfants, vote pour les étrangers, sans
parler de la diversion de la guerre au Mali, décidément les promesses du Nouvel
An de « l’ami François » ont été oubliées en moins d’un mois. Le chômage ne figure en effet à
aucun moment dans les préoccupations d’un gouvernement qui est parti en
croisade contre la moitié des Français pour la plus grande joie d’agitateurs sexistes
du type Caroline Fourest dont le fonds de commerce est assuré pour longtemps.
La fracture sociale n’a jamais été si grande et mon collègue Alexandre Latsa
dénonçait même le fait que les militaires
étaient désarmés lors des visites du Président… c’est dire la confiance de
l’homme dans l’armée qu’il a lancé au Mali dans une guerre, autre paradoxe,
qu’il dénonçait en Libye mais qu’il attise désormais en Syrie… et ailleurs !
Nous avions eu les
médailles de Cécile Duflot, nous avons les nominations du Président Hollande
qui ne seront pas les dernières,
malgré la crise les parts du « gâteau français » sont encore assez juteuses
pour justifier que les chômeurs, le quart monde, les petites gens, les Français
moyens, les besogneux ouvriers et artisans, les entrepreneurs, les simples employés,
bref 90 % de la France réelle ne soient plus l’objet des attentions d’un gouvernement préoccupé de réformes
inutiles qui dressent la Nation, les citoyens les uns contre les autres, semant
au passage l’indifférence, la haine, la déception, la rancœur et la détresse
dans le cœur de Français déjà bien assez malmenés à ce sujet.
L’année
2013 dans ces conditions, ne sera pas dure, elle sera extrêmement pénible.
Balayer en quelques jours quelques centaines de « péquins » édentés au Mali et
qui font figures d’épouvantail à moineaux, ne pourra pas cacher la misère politique d’une France qui plus
que jamais est mise en coupe réglée par « une élite » décadente et
irresponsable. Comme l’indique trop justement Etienne Chouard, cette démocratie-là,
n’en porte que le nom et usurpe et viole de manière souterraine tous ses
principes essentiels et vitaux.
La France aura sa guerre au Mali, son mariage
pour tous, le droit de vote pour des étrangers, et les chômeurs et les
nécessiteux devront se contenter de cela… tandis
que la France de la base devra payer l’addition qui sera très, très salée.
Voix
de la Russie