Communiqué de Steeve
Briois, Secrétaire Général du Front National
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peine lancé le processus controversé
d’adoption du mariage homosexuel, le gouvernement se lance dans une nouvelle
entreprise de diversion : le droit de vote des étrangers. À la vérité, il
s’agit d’une mesure aussi forte, symbolique que désespérée.
Forte,
parce que même si cette mesure figure dans tous les programme électoraux du PS
depuis 1981, aucun gouvernement socialiste ne s’est aventuré à légiférer sur le
sujet.
Symbolique,
parce qu’il s’agit d’une grande réforme d’inspiration libérale, anti-nationale
et anti-citoyenne, bref de gauche. Après s’être attaqué à la structure ethnique
du peuple français en accueillant une immigration de plus en plus massive, la
gauche entend désormais modifier la structure de son corps électoral, en
faisant fi d’un grand principe plurimillénaire
qui lie la citoyenneté à la nationalité.
Désespérée
enfin, car la gauche s’inquiète des mauvais résultats qui ne manqueront pas
d’intervenir aux élections intermédiaires, à commencer par les municipales. Le
PS redoute d’être laminé dans les villes moyennes mais entend tout mettre en
œuvre pour conserver au moins les grandes métropoles régionales. Or, comme
l’ont analysé les chercheurs Florent Gougou et Vincent Tiberj (« Les électeurs
du Parti socialiste. Sociologie de l’électorat d’un parti en reconversion
(1981-2007) »), le PS a identifié deux groupes sociaux qui forment son
électorat urbain le plus fidèle : les «
bobos » fortement intégrés dans la mondialisation et les immigrés (baptisés «
nouveaux Français ») sensibles au communautarisme et aux avantages sociaux.
Que la gauche se lance
aujourd’hui dans une opération électoraliste destinée à renforcer un de ses
électorats fidèles en dit long sur la perception du gouvernement de son propre
échec. Comme pour les autres réformes sociétales, il s’agit de rien moins
qu’une marque de faiblesse d’un PS aux abois.