Alors que leur
président, Jean-Louis Borloo, avait annoncé qu'il voterait le texte à titre personnel,
une majorité des députés de l'UDI s'est prononcée mercredi contre le mariage
gay, demandant la suspension du processus législatif et l'organisation d'un
débat national. On ne peut toutefois pas parler de cohésion sur le sujet au
sein de l’UDI.
Dix-huit
députés UDI (sur 29) et quinze sénateurs (sur 32) ont co-signé un texte des
députés François Sauvadet, Jean-Christophe Fromantin et François Rochebloine,
dans lequel ils manifestent leur opposition au projet de loi ouvrant le mariage
et l'adoption aux couples de même sexe.
"De
nombreux parlementaires UDI seront mobilisés dimanche pour manifester contre
cette loi", affirme ce texte qui reprend à son compte le mot d'ordre des
organisateurs réclamant "le retrait du projet de loi, l'organisation
d'états généraux de la famille, voire l'organisation d'un référendum sur le
sujet".
Les
signataires y affirment également leur attachement au droit fondamental de
l'enfant, "en particulier celui d'avoir un père et une mère". Or,
disent-ils, "ce principe est remis en cause dans le projet de loi".
"Nous
demandons à ce que le processus législatif soit suspendu, qu'un véritable débat
national soir organisé, que le droit des enfants soit au centre des échanges,
que tous les effets collatéraux d'un tel projet soient mesurés et que les
conséquences soient envisagées et présentées à l'opinion le moment venu",
écrivent également les parlementaires UDI, parmi lesquels figurent également
Charles de Courson, Maurice Leroy, Philippe Vigier ou le patron des sénateurs
centristes, François Zocchetto.
Jean-Louis
Borloo, le président de l'UDI, avait récemment annoncé qu'il voterait à titre
personnel le projet de loi sur le mariage homosexuel qui sera débattu à partir
du 29 janvier à l'Assemblée, tout en reconnaissant que son groupe parlementaire
était "partagé" sur ce sujet sur lequel "il y aura une liberté
de conscience, d'expression et de vote".
Parmi
les autres figures du parti, le député de Seine-Saint-Denis Jean-Christophe
Lagarde, porte-parole du groupe, s'est également prononcé en faveur du texte.
En revanche, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, a expliqué être
contre le mariage gay, estimant que cette "institution a un caractère
sacré pour beaucoup de gens", mais pour l'adoption par les couples
homosexuels car les célibataires y ont déjà droit.
Avec
AFP