L'ancien secrétaire
général de la CFDT François Chérèque a abandonné la direction de la CFDT en
novembre dernier pour prendre la tête de « Terra Nova », un groupe de
« réflexion » proche du PS qui prône l'immigration et le vote des étrangers. Il a par ailleurs été nommé à l'Igas (Inspection
générale des affaires sociales).
C'est
dans le cadre de cette fonction qu'il assurera le suivi du plan du gouvernement
de « lutte contre la pauvreté » avec pour mission de veiller à ce que
le plan soit « correctement décliné sur l'ensemble du territoire français ».
Jean-Marc
Ayrault avait présenté le 11 décembre un plan quinquennal contre l'exclusion
dont les grandes lignes incluaient une hausse de 10% du revenu de solidarité
active (RSA), le renforcement de l'hébergement d'urgence ou la lutte contre le
surendettement.
Le
gouvernement français se défend d'avoir fait de la CFDT un interlocuteur
privilégié, même si cette centrale a, avec la CFTC, validé le 11 janvier avec
les organisations patronales un accord dit de "sécurisation de
travail" que la CGT et FO ont dénoncé comme une régression du droit des
travailleurs.
La nomination de
François Chérèque provoque toutefois des grincements de dents dans les autres
centrales.
« Ça
ne donne pas une image d'indépendance syndicale. Ce n'est pas une question de confiance, je
pense que quand on s'arrête il faut savoir s'arrêter », a déclaré le secrétaire
général de FO, Jean-Claude Mailly, sur France Inter.
Le
plan du gouvernement se veut une rupture avec la politique mise en place durant
le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Avec
Reuters