«Salamalikoum»
(Bonjour)
Le 12 janvier 2012, l'hôte de l'Élysée
annonçait: «La France, à la demande du président du Mali et dans le respect de
la Charte des Nations unies, s'est engagée pour appuyer l'armée malienne face à
l'agression terroriste qui menace toute l'Afrique de l'Ouest.».
Cela dit, vous
vous êtes réjoui de cette déclaration car, selon vous, le chef de l'État évite:
«à juste titre...de qualifier d'islamistes les éléments terroristes visés par
l'intervention… Le CFCM salue cette précaution utile et nécessaire du président
de la République dans le choix des mots, écartant ainsi tout amalgame et toute
confusion entre islam et terrorisme...».
Désolé, mais pour ce qui me concerne, le
suffixe «isme» est pertinent et il me parle: islamisme, mouvement
politico-religieux qui préconise l'islamisation radicale, l'application des
lois islamiques aux institutions, au droit, etc. Ce terme est d'autant plus
pertinent que ces «terroristes» se revendiquent, eux-mêmes, comme tels: Front islamique
du salut «FIS», Groupe islamique armé «GIA», Al Qaïda au Maghreb islamique
«AQMI».
«Terroristes ou terrorisme», de par le monde et en tout temps, toute forme de terrorisme s'est exprimée pour le malheur d'innocents, de femmes et d'enfants devenus des objets. Dénoncer le terrorisme islamique c'est l'identifier, l'isoler et l'incriminer comme tel. Alors, je vous propose, Monsieur Moussaoui, lors d'un prêche ou publiquement, de faire cette fois-ci le choix des acteurs (et non pas des mots), des responsables incontestables et, de sommer ces terroristes de ne plus se revendiquer de l'islamisme «écartant ainsi tout amalgame et toute confusion entre l'islam et terrorisme», selon vos propres termes. Adressez-vous à ces «saints» pour leur rappeler que Allah est amour, tolérance et paix. Comme président du Conseil français du culte musulman «CFCM» et comme membre de la Commission nationale consultative des Droits de l'homme «CNCDH» qui, en son sein rappelle les principes élémentaires de la civilisation, je veux croire que vous serez entendu. Et puis, toute ambiguïté disparaîtra, votre posture s'affermira et vous serez mieux compris de tous, davantage écouté.
«Terroristes ou terrorisme», de par le monde et en tout temps, toute forme de terrorisme s'est exprimée pour le malheur d'innocents, de femmes et d'enfants devenus des objets. Dénoncer le terrorisme islamique c'est l'identifier, l'isoler et l'incriminer comme tel. Alors, je vous propose, Monsieur Moussaoui, lors d'un prêche ou publiquement, de faire cette fois-ci le choix des acteurs (et non pas des mots), des responsables incontestables et, de sommer ces terroristes de ne plus se revendiquer de l'islamisme «écartant ainsi tout amalgame et toute confusion entre l'islam et terrorisme», selon vos propres termes. Adressez-vous à ces «saints» pour leur rappeler que Allah est amour, tolérance et paix. Comme président du Conseil français du culte musulman «CFCM» et comme membre de la Commission nationale consultative des Droits de l'homme «CNCDH» qui, en son sein rappelle les principes élémentaires de la civilisation, je veux croire que vous serez entendu. Et puis, toute ambiguïté disparaîtra, votre posture s'affermira et vous serez mieux compris de tous, davantage écouté.
J'étais enseignant en Algérie et j'ai aimé
les enfants qui m'étaient confiés, tous les enfants qui me le rendaient bien,
tout comme leurs parents qui me disaient: «Ah Kouhia, tu es bon comme la mie de
pain.». Alors, lorsque je vois cette photo de classe, prise récemment en
Algérie, je suis révulsé. Pas de religion dans l'enseignement scolaire. En
dehors. Dehors.
Photo
publié sur le site «Soleil d'Algérie»
|
Accompagnant cette photo (ci-contre), voici ce que
l'éditorialiste algérien, Benchenouf Djamaledine, exprimait: «On est foutus les
gars!».
Bientôt, ils vont les prendre au berceau.
Certains, en regardant cette scène, vous diront «ma cha allah! (comme Allah
veut, traduction de l'auteur). Ils oublient juste, qu'à cet âge-là, l'esprit de
l'enfant est une page blanche, où on peut inscrire ce qu'on veut, n'importe
quelle religion, et n'importe quoi.
C'est juste prendre possession d'une
innocence, et la formater de la même manière que nous avons nous même été
cintrés au même âge et, ainsi de suite jusqu'à ce que mort de la conscience
vive s'ensuive. Cela s'appelle du conditionnement. De l'endoctrinement. Et, le
pire, est que ce qu'on fourgue à ces gosses, c'est juste de faire comme les
aînés, d'adopter leurs mêmes attitudes, faussement dévotes, pour tromper
l'ennemi, pour tromper Dieu lui-même. Parce que, dans ces attitudes hypocrites,
il y a tout ce qu'on veut, sauf de la foi.»
Nier le terrorisme islamique, c'est nier et
renier ces enfants déjà sacrifiés. Et cela, c'est du terrorisme.
Non, je ne peux comprendre que vous vous
félicitiez qu'un président, qui s'est dit «normal»*, lequel en adoptant votre rhétorique, nie l'Histoire, nie les
réalités et abandonne ces enfants condamnés dès le berceau. Séparez le bon
grain de l'ivraie.
«Assalami aalaykum» M. Mohamed
Moussaoui. (la
paix soit avec vous, traduction de l'auteur)
(*) Si, en 2004, pour «Paris-Match», V.
Trierweiller avait établi un portrait de «l'homme normal», c'est le récit de
Kader Arif qui rapporte que, le 08.12.2010 à Alger, sortant d'une visite de la
basilique Notre-Dame-d'Afrique, Hollande a lâché spontanément aux quelques
journalistes présents: «Le temps d'un président normal est venu…»