mercredi 23 janvier 2013

Hollande mécanique – par Gilbert Collard

Un livre nous réveille comme une alarme dans une maison cambriolée où les propriétaires dormiraient d’un sommeil paisible : « La France, Orange mécanique » de Laurent Obertone.
Ce brûlot nous jette à la figure, tartinée de bons sentiments médiatiques, une réalité qui fait froid dans le dos. Ce livre, qui a ses excès comme ses vérités, exhibe une réalité effrayante : le pays a sombré dans une forme de barbarie criminelle ! Le mal n’est pas qu’au Mali, il est ici aussi, et il fait mal !
C’est un autre mal, celui de la violence quotidienne, de la rage criminelle, de l’émeute meurtrière aux motifs futiles : tué pour un regard de travers, 1193 véhicules brûlés, tradition oblige, une bande de jeunes accusés d’au moins vingt-quatre agressions, un handicapé séquestré et torturé par trois filles de 14, 15 et 17 ans, des policiers mordus à pleines dents, vingt-trois mordus ! Policiers tués- Aurélie Fouquet, à Paris, des gendarmes dans le Var- policière sabrée mortellement à Bourges… Enseignants tabassés… Bandes rivales à l’œuvre dans la capitale… 65 bandes ont été recensées en 2009 ! De plus en plus de braquages, des peines infligées jamais exécutées, le fléau de la récidive frappe. La « douce France » serait-elle devenue la haineuse France ?

Le crime a toujours existé : au frontispice de la légende des siècles, le frère tue le frère. Quoi de nouveau sous le linceul ?

D’abord, on enregistre, fait significatif, une augmentation de la délinquance sous le règne judiciaire et policier de madame Taubira et de Monsieur Valls… Ensuite, et tout le monde y a sa part, une inadmissible politisation de la question criminelle. D’un côté, les hugoliens de gauche qui s’obstinent idéologiquement à voir dans tout mineur un gentil Gavroche et dans tout criminel un rémissible Jean Valjean. De l’autre, une droite incertaine qui craint l’excommunication socialiste et qui tremble à l’idée d’un procès médiatique en ringardise.

D’où un pas en avant, un pas en arrière. Pendant ce temps les pompes funèbres fabriquent des cercueils. On fait une marche blanche, blanche comme l’arme, on pleure, on parle, on pétitionne, le temps passe, pas la peine.

Comment en est–on arrivé à cette barbarie dénoncée, qui ne doit pas détruire notre humanisme ? Les choses sont simples comme la lâcheté. Il n’y a plus aucun consensus sur la réprobation du crime. Gabriel Tarde, un grand criminologue, écrivait : « Quand on ne flétrira plus le criminel, le crime pullulera. » Aujourd’hui l’assassin est un héros de cinéma, de livres, d’émission de télé. Exemple : Redoine Faid, présumé innocent, mais accusé d’avoir fait partie du commando qui aurait donné la mort à Aurélie Fouquet, 27 ans, atteinte à la tête et au thorax. Il avait été condamné à trente et un ans de prison pour plusieurs braquages avec prise d’otage, puis libéré en conditionnelle ; il fut l’auteur, entre temps angéliques, d’un livre au titre pieux qui figura dans toutes les sacristies médiatiques : « repenti » ! Qu’est-ce qu’on paye au prix des larmes et du sang ? Une banalisation généralisée à l’égard du crime.

Regardez le vocabulaire. On attrape une contravention comme un rhume. Un voleur dans les grandes surfaces est un chapardeur ou un client indélicat ; les délits s’appellent des « incivilités » ; les jeunes voyous, « des sauvageons », et encore le terme choque ; des adolescents qui caillassent des fidèles dans une église, « des trublions »…

On ne peut plus appeler voleur un voleur, sinon on commet le crime de stigmatisation. Aujourd’hui, il vaut mieux incendier que stigmatiser ! Le retour de flammes est moins dévastateur.

Regardez la rue. On ne respecte plus aucune règle. La population est hostile aux policiers. On invoque les droits de l’homme, ce qui implique une référence au droit, mais en faveur de certaines personnes seulement. Les pompiers manifestent. Ils n’en peuvent plus, eux qui portent secours, d’être frappés à coups de pierre. Pourquoi ?

Regardez la supposée intelligence des commentateurs prêchi-prêcheurs ! Tout est problème de société ! Jamais affaire d’individu ! Les belles âmes, qui ont ainsi la certitude de posséder plus de cœur théorique que les autres accusent la société, débitrice, par son injustice, d’être responsable de tout. Le délinquant agit comme s’il détenait un crédit d’infractions accordé par la grande banque des injustices sociales. Il y a du vrai, il y a du faux, mais la systématisation du procédé organise une constante auto justification. À la télé, un artiste, dit bonjour à un pote qui est en prison… Pourquoi pas un petit bonjour au cimetière !

Franchement dans mon métier j’en ai vu de toutes les couleurs et je garde au cœur l’ardeur de défendre, mais je regrette le temps classique où l’on attaquait une banque et non pas un vieux, un passant, un voisin, un policier, un gendarme, une femme, un clochard, un buraliste, un handicapé, un pompier, un sourire de travers, un regard de côté, une origine différente, une bande rivale, un uniforme, une jupe courte, une devanture pour la seule raison qu’on se défoule.

Tout cela est désormais hors la main des procureurs, des juges, des jurés, des policiers. C’est un art mécanique de périr en pelant l’orange !
gilbertcollard.fr (posté par Marino)

La décadence

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