Deux mille militaires
français étaient au sol au Mali samedi matin et le chiffre de 2.500, initialement
prévu, sera peut-être dépassé, a déclaré le ministre de la Défense, Jean-Yves
Le Drian.
Il
a ajouté qu'aucun combat n'avait eu lieu à Diabali et invité chacun à
considérer les informations diffusées sur place avec prudence.
Le
ministre a assuré qu'aucun soldat français n'avait été blessé, sans préciser à
quelle zone du Mali il faisait référence.
"Il
y a aujourd'hui 2.000 militaires français au sol au Mali et l'opération Serval
regroupe environ 2.900 militaires à cet instant", en comptant les soldats
français dans les pays voisins, à Ouagadougou (Burkina Faso), Niamey (Niger) et
Dakar (Sénégal), a-t-il dit sur France 3 Bretagne.
Interrogé
sur la prévision de 2.500 militaires français engagés au sol à terme dans le
pays d'Afrique de l'Ouest, il a répondu: "Peut-être qu'on les dépassera,
en tout cas ça fera environ 4.000 militaires qui seront mobilisés pour cette
opération".
Il
a ajouté qu'il n'y avait pas eu de combat à Diabali et que le site n'avait pas
été investi par des militaires français ou maliens.
Des
sources maliennes font au contraire état samedi de la présence de troupes des
deux pays dans la ville après la fuite des islamistes.
"Je
pense que quelqu'un a eu une hallucination", a dit Jean-Yves Le Drian, à
propos d'informations sur des combats au corps à corps.
"Il
n'y a pas eu de combat à Diabali, il n'y a pas eu de combat terrestre à
Diabali", a-t-il poursuivi. "On n'a pas de troupes françaises ni
maliennes dans ce site."
Selon
le ministre de la Défense, aucun soldat français n'a été blessé mais des
soldats maliens l'ont été. Il n'a cependant pas précisé s'il ne parlait que de
la zone de Diabali.
Alors, qui croire ?
Seule
certitude : un soldat français est mort dans les premières heures de
l'intervention française au Mali, le chef de bataillon Damien Boiteux, 41 ans,
tué aux commandes de son hélicoptère.
Avec
Reuters