Jean-Claude Mailly,
secrétaire général de Force ouvrière, a affirmé lundi que l'accord sur l'emploi
comptait "énormément de chausse-trappes" et il a demandé aux
parlementaires de ne pas se comporter en "godillots" lors de l'examen
du projet de loi transposant ce texte.
Selon
M. Mailly, interrogé sur France Inter, certaines dispositions de l'accord sur
la sécurisation de l'emploi -- que ni la CGT, ni FO n'ont accepté de signer --
pourraient être "inconstitutionnelles".
Le
numéro un de FO a indiqué qu'il avait "déjà demandé rendez-vous à tous les
groupes parlementaires". "Ce sont les parlementaires qui votent la
loi. Ils doivent garder leur part d'autonomie comme toujours sinon on appelle
cela des parlementaires godillots", a-t-il dit.
"Si
le gouvernement donne un ordre et que tout le monde baisse la tête, on peut se
demander à quoi sert un Parlement", a-t-il ajouté.
Selon
Jean-Claude Mailly, "quand on regarde les titres de l'accord, c'est très
bien". "Mais je mets au défi quelqu'un de m'expliquer que la
complémentaire santé sera pour tout le monde. C'est dans l'annonce du texte,
pas dans le contenu du texte", a-t-il affirmé.
Il a estimé que
l'ensemble de l'accord avait été "mal travaillé".
L'accord
sur la sécurisation de l'emploi, conclu le 11 janvier, a été approuvé par le
patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois organisations syndicales (CFDT, CFTC,
CFE-CGC). Il doit désormais être transposé dans un projet de loi qui sera
soumis au Parlement en avril et mai.
Avec
AFP