« Voilà ce qu'à peu
près, mon cher, vous m'auriez dit. Si vous aviez un peu plus de lettres et
d'esprit. Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres - Vous n'en eûtes jamais
un atome, et de lettres - Vous n'avez que les trois qui font le mot : sot ! ».
Mais
le gouvernement a réagi autrement, au lieu de reconnaître son génie, en allant
s'exiler en Belgique, Gérard Depardieu a semé la jalousie dans le clan
socialiste. Car pourquoi une telle polémique si ce n'est que pour exprimer
leurs incompétences, leurs hypocrisies, leurs doutes à rester Français.
À
64 ans aujourd'hui, ce monstre sacré peut être fier d'être gaulois, il est très
riche, célèbre, intelligent, et n'a pas de compte à rendre à personne. Il
s'est fait tout seul, dans un environnement peu propice à son épanouissement,
mais la vie lui a toujours donné tout ce qu'il aime, et lui a accordé de
prospérer au-delà de ses rêves les plus insensés. À 16 ans, il découvre la
porte qui lui permettra d'exprimer ses talents, et quels talents ! Cela
s'appelle du génie.
Gérard
Depardieu est né avec cette subtile intuition, cette perception directe de la
vie, propre aux grands artistes, indépendante de tout système de raisonnement.
Cette « écoute intérieure » ne le quitte jamais et elle va beaucoup
plus loin que la raison. Et : « C'est vrai que j'ai dû travailler dur,
énormément même pour rattraper mon retard. Mais s'il y a de la fierté, c'est
d'abord celle du travail bien fait », précise t-il.
Comment
alors ne pas être fasciné par cette phrase de Shakespeare qui pourrait se
la faire sienne : » Subtile et enthousiaste, l'œil du poète voyage des
cieux vers la terre et de la terre vers les cieux ; dans son voyage, grâce à la
finesse et à la puissance de son imagination, il pénètre le secret de
l'inconnu, le traduit par des formes, et donne un nom à ce qui est
impalpable ».
Il
représente cette France noble, généreuse, patriote et fière de ses valeurs.
Gérard Depardieu ne triche pas avec la vie, et encore bien moins avec les
gens. Le plus Français parmi les Français représente l'élite de la
dignité, qui après un passé tumultueux due à la jeunesse, s'est hissé tout
en en d'une affiche que peu de gens peuvent atteindre, il est tout et son
contraire. Cette humilité est chez lui sans limite, comme son espérance en l'homme.
Il dévore la vie, la sculpte, voilà la clé de son succès, c'est aussi
de savoir exactement ce qui compte le plus à ses yeux, puis de faire le
maximum.
« La réussite ne
me fascine pas, l'argent non plus. Moi-même, je n'en ai jamais manqué. Déjà quand
j'étais jeune, j'en glissais dans la poche de ceux qui en manquaient, ça
m'arrive encore aujourd'hui d'ailleurs... ».