FPI - Les ministères de
l'Intérieur et de la Justice ont annoncé jeudi le lancement de quarante-neuf
nouvelles « Zones de Sécurité Prioritaires » portant à
soixante-quatre le nombre de ZSP en France, des zones particulièrement touchées
par la délinquance. Par avance, face aux Tasers, les Kalachnikovs sont mortes... de rire !
Quinze
ZSP ont été mises en place depuis septembre dernier et les quarante-neuf
nouvelles le seront progressivement d'ici la fin de l'année et en 2013 dès le
premier trimestre. Une troisième tranche d'une cinquantaine, en 2014, avait été
annoncée par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui avait lui-même donné
le départ de ce chantier présidentiel où le gouvernement est attendu.
De
nombreux élus, ou des syndicats de police, avaient réclamé à cor et à cri des
ZSP en fonction de l'actualité de la délinquance dans leurs villes après des
violences urbaines par exemple ou des règlements de comptes comme à Marseille
où existe déjà l'une de ces zones.
L'Intérieur
et la Chancellerie annoncent conjointement jeudi le lancement de la
"seconde vague" qui s'appuie, selon eux, sur une demande venant
"du terrain", via les procureurs et les préfets qui avaient été sollicités
afin de faire "remonter les propositions" et dont "80% étaient
les mêmes". Ces nouvelles ZSP sont principalement situées dans le nord et
le sud de la France ainsi que dans le bassin grenoblois.
Quarante
et une sont en zone urbaine du ressort de la police, cinq en zone gendarmerie,
plus rurale, le reste en zone mixte. À Nice, par exemple, la ZSP répond à une
"délinquance" d'"économie souterraine importante, incendies et
(...) phénomènes de bandes" dans les quartiers des Moulins et de l'Ariane,
explique-t-on.
À
Nîmes, la "délinquance générale a augmenté en 2012" et le
"sentiment d'insécurité y est fortement développé". À Toulouse le
quartier des Izards - où vivait Mohamed Merah - "est touché par le trafic
de stupéfiants".
À
Bordeaux, il y a des "troubles" liés à l'alcool.
En
Isère, à Grenoble (quartier de la Villeneuve) et Echirolles, ce sont des
violences urbaines et un "niveau de délinquance élevé" qu'il s'agit
de combattre.
À
Nancy, les trois quartiers retenus "regroupent plus d'un tiers des
atteintes aux biens et violences de la circonscription".
À
Strasbourg, le quartier de la Meinau a été ajouté à le ZSP déjà existante à
Neuhof. À Paris c'est le quartier Stalingrad (XIXème), emblématique du trafic
de drogue, qui a été ciblé.
Tout cela est très
bien comme poudre aux yeux. Mais il est criminel d’exposer les Policiers avec
les règles d’engagement actuelles.
Avec
AFP