Cela fait aujourd'hui
six mois que François Hollande a été élu à la présidence de la République. Lui
qui avait 60% d'opinions favorables juste après sa victoire bat aujourd'hui tous
les records d'impopularité. Largement devant Assad en Syrie, Kadhafi en Lybie
ou Saddam Hussein en Irak. 76 % de mécontents… Pensez donc !… À l'Élysée,
l'heure n'est donc plus aux festivités. C’est même franchement pas la joie !
Six
mois d’une intense immobilité ! C’est le premier bilan qui est unanimement
tiré depuis son élection. Mais Hollande ne veut pas s’épancher, et joue presque
les coquettes sur son âge présidentiel. Sa prise de fonction n’était pas le 6
mai, mais le 15. Attention : nuance de taille ! Il dressera donc son « vrai
bilan » le 14 novembre, dans un cadre solennel, celui d’une grande
conférence de presse. Ah mais !...
Mais
le « chef » de l’État distingue d'ores et déjà trois « grands moments »
depuis son arrivée à l’Élysée : la réorientation de l’Europe, le redressement
budgétaire et la compétitivité. Un sujet
explosif pour une présidence qui fait long feu. Et François Hollande est bien
trop pusillanime pour ne pas laisser le gouvernement Ayrault en première ligne se
dépatouiller avec le rapport Gallois.
Aujourd’hui,
tout le monde le constate : Hollande et Ayrault ont formé un vieux couple
dans l’opposition mais qui peine toujours à trouver ses marques une fois arrivé
au pouvoir. La normalité n’est pas compatible avec la Ve République, encore
moins avec le quinquennat. François Hollande l’a appris à ses dépens au terme
d’un été pourri, quand sa cote de popularité a commencé à flancher.
Depuis,
elle a carrément sombré. « La popularité dépend des résultats et les résultats
se font attendre », déclare pompeusement le « président normal ».
Qu’à cela ne tienne : « Le redressement, ce n’est pas en six mois », ajoute-t-il
dans une pirouette qu’il croit subtile. Alors François Hollande en a pris son
parti : la chute maintenant en espérant le rebond… après.
Mais pour rebondir,
même une baudruche doit être gonflée.