Mais qu’arrive-t-il à
notre palmipède du mercredi ? Il nous avait habitués à un anticléricalisme
à géométrie variable, aussi féroce contre l’Église vaticane que soumis à
l’islam. Il nous avait habitués à tenir des propos hostiles à tout contrôle de
l’immigration, et à classer à l’extrême droite quiconque osait émettre l’idée
qu’un clandestin pouvait, comme dans tout pays, être reconduit à la frontière.
Certes,
Le Canard Enchaîné n’en est pas à militer ouvertement pour de telles solutions.
Mais deux articles, publiés en page 4, qui auraient eu leur place dans Riposte
Laïque, ne risquent-ils pas de « stigmatiser des populations déjà
victimes du racisme et de la discrimination ? »
Dans
le premier, le journaliste, Didier Hassoux, nous en apprend de belles. L’arrivée
massive de clandestins (nouveaux étrangers en situation irrégulière dans
le langage Canard Enchaîné) risque de mettre, cet hiver, la politique
d’hébergement d’urgence dans l’impossibilité de fonctionner en région
parisienne. Selon l’auteur de l’article,
en Seine-Saint-Denis, il y aurait 7.000 sans-papiers recensés au 31 juillet
2011, et, un an plus tard, 1000 de plus, soit une progression de 15 %. Les
malheureux nouveaux venus, certainement conseillés judicieusement, avaient
occupé, non pas une mosquée, mais la basilique de Saint-Denis.
Pas
question de les expulser, Matignon, ne voulant pas froisser l’Union européenne.
Ayrault a donc demandé à Duflot de trouver des solutions. Il leur a été proposé
un lieu d’hébergement dans le Val d’Oise. Là encore, sans doute fort bien
conseillés par des associations financées par nos impôts, les clandestins ont
refusé, expliquant que cela était trop loin de Paris. Ils ont d’autre part
exigé de demeurer ensemble. Bon prince,
la République leur a trouvé la solution : un hôtel trois étoiles, à 150
euros la nuit, près du grand Stade de Saint-Denis.
Selon l’article,
l’hébergement d’urgence, dans la seule Ile-de-France, serait réservé entre 80
et 95 % à des étrangers en situation irrégulière. Cela coûterait annuellement
410 millions d’euros, et Duflot réclame un plan d’urgence supplémentaire de 50
millions d’euros. Entre autres bonne idées, la ministre du Logement suggère de
régulariser les 8000 clandestins, ce qui, paraît-il, leur donnerait accès plus
facilement à des logements sociaux…
Premier
article décoiffant, mais, à côté de lui, dans le même esprit, un nommé I.B.
nous propose un papier intitulé : « Allah santé de l’État ».
On y apprend qu’un ancien imam d’Argenteuil, kurde irakien, Yashar Ali, est
assigné à résidence, dans une petite ville bretonne, Arostrenen, depuis cinq
années et demi. Pour le garder à l’œil,
l’État, généreux, lui paie le gite et le couvert, à hauteur de 1.500 euros par
mois. Avant d’être envoyé respirer le bon air iodé des Côtes d’Armor, le
sympathique imam avait été logé, durant trois ans, dans un hôtel trois étoiles,
en Lozère, à Mende. Depuis huit ans, ce
brave disciple de la religion d’amour, de tolérance et de paix nous a donc
coûté la bagatelle de 155.000 euros.
On
s’interroge, en effet, à la lecture de tels articles, ce que peut être la
réaction de nos compatriotes, qui, en région parisienne, doivent souvent
fréquenter les transports en commun, de longues heures tous les jours, dans des
conditions de confort difficiles, avec des retards de plus en plus fréquents.
Les clandestins exigent la proximité parisienne, ils obtiennent !
Dans un contexte où le
gouvernement Hollande-Ayrault demande 33 milliards d’économies, en 2013, après
7 milliards en 2012, que vont penser les retraités, qui ont cotisé toute leur
vie, quand ils vont apprendre à quoi va servir les nouveaux prélèvements,
souvent sur de petites retraites, eux qui, déjà pour nombre d’entre eux, ne
pouvaient plus se soigner, quand les clandestins bénéficient de l’AME ou de
l’ASPA, sans avoir jamais donné un centime à l’État.
Les
travailleurs pauvres, qui parfois dorment dans leur voiture, faute de pouvoir
se payer un toit, apprécieront également les largesses de Duflot. Les classes
moyennes, massacrées fiscalement, et qui doivent acquitter des loyers
astronomiques, vont savourer également ces quelques chiffres.
L’explication est
pourtant fort simple, et Jacques Guillemain, dans ce remarquable article,
disait déjà tout : le PS ose parler de justice sociale, quand les Français
modestes sont victimes de sa préférence immigrée… Tout est dit.
Décidément,
François Hollande me fait de plus en plus penser à Louis XVI…